Départ et bilan du Chili

Bilan

Bilan du Chili 
A l'évidence, nous y sommes restés que trop peu de temps. Le Chili, de ce que nous avons entreperçu, nous a beaucoup plu. A l'inverse de l'Argentine, le rythme a été moins intense, ce qui a peut être été aussi un facteur important.

Ce que nous avons aimé


- Leur organisation
- La gentillesse des chiliens
- Toutes les destinations que nous avons faites sans exception : Le parc Torres de Paine, Puerto natales, Punta arenas, la Terre de feu, Valparaiso, Santiago

Ce que nous avons moins aimé

- La petite réserve de manchots royaux, après celle de Punta lombo, semble bien minuscule
- la rencontre à Valparaiso d'un jeune couple francais 3 minutes avant le départ de notre bus pour rentrer à Santiago, nous apprenant qu'ils venaient de se faire braquer tout ce qu'ils avaient en sortie de ville (sacs, papiers, ...) y compris leurs vélos avec lesquels ils voyageaient depuis 5 mois en Amérique latine (cela nous rappelle qu'il faut rester vigilent a tout endroit y compris au Chili, il est le pays d'Amerique latine le plus sécuritaire)
- d'être restés trop peu de temps au Chili, pays qui mérite amplement plus, en annulant quelques belles destinations prévues (île Chiloe par exemple)


Ce que nous pourrions faire lors d'un prochain voyage

- la Terre de feu en voiture côté chilien et côté argentin (location à Rio grande côté argentin ou Punta arenas côté chilien)
- randonnée a Torres de Paine en 3 j
- faire la route austral (1240 km) en camping-car ou voiture de Puerto Montt a Villa O'Higgins et l'île Chiloe (5-6 j mini pour l'île)
- retourner a Valparaiso et aller a Valdivia (2ème ville incontournable après Valparaiso) au nord de Puerto Montt
- faire le désert d'Atacama au nord en combinant une jonction avec la Bolivie et/ou Pérou 
- Faire et prévoir au budget la remontée Puerto Natales - Puerto Montt en ferry avec NAVIMAG

Départ assombri

7 janvier 2015 : notre dernier jour au Chili qui devait être relativement agréable (on repart de Valparaiso enchanté et émerveillé par cette ville pour regagner Coral et ses enfants à Santiago et passer la journée  avec eux avant de prendre l'avion pour Sydney), aura été entaché par la terrible nouvelle que nous apprenons via Coral (via Facebook et Twitter de ses amis/famille français), l'attentat meurtrier perpétré il y a quelques heures à Charlie Hebdo....
Déconnectés depuis notre voyage de toute information française, des événements de cette importance nous rattrapent et nous touchent accaparant une partie de nos pensées cette journée là et les suivantes, même à l'autre bout de la planète...


Nous avons découvert au travers la visite des 3 pays d'Amérique latine, et notamment argentine et chili, que  l'esprit critique n'est pas initié forcément et intègré dans les programmes éducatifs officiels. Les professeurs locaux que nous avons rencontrés en Amérique latine et ayant connu le système éducatif européen et  français  relatent tous ce manque fondamental dans l'enseignement national de leur pays. Accéder à la connaissance est une chose, donner les outils à chaque enfant de se forger et se façonner dans le respect des  opinions et de la liberté de tous est primordial. Et pourtant, avec les événements récents survenus en France, on réalise à quel point il faut préserver l'une des richesses et valeurs fondatrices de notre  éducation.

Valparaiso : 5 janvier 2015

On a bien compris au travers nos échanges avec les chiliens mais aussi les voyageurs que venir au Chili sans voir Valparaiso, c'est comme aller en France sans voir Paris ou l'Italie sans voir Venise.

Valparaiso (270 000 habitants) est la 2ème ville du Chili et le 1er port chilien. Signifiant en espagnol "vallée paradis", elle est célèbre pour ses 46 collines, ses ruelles escarpées, ses nombreuses maisons colorées, ses funiculaires, son centre historique est classé par l'Unesco au patrimoine culturel de l'humanité depuis 2003. Bien que sous la brume le premier jour de notre arrivée, on sent tout de suite une ambiance portuaire, populaire, de mélange et de passage, bref une ville bien atypique avec une âme bien trempée qui ne vous laisse pas indifférent.

Voilà un très beau poème de Pablo Neruda (traduction certainement pas parfaite selon son auteur et, selon certains littéraires, sa lecture en espagnol est inégalable vis à vis d'une traduction) décrivant avec rythme l'instabilité de cette ville bravant les violents éléments et les événements destructeurs (incendies, tremblements de terre, tempêtes, ouragans, tsunamis..). Bien qu'édité en 1954, ce poème reste d'actualité, Valparaiso a subit un gigantesque incendie en avril 2014 sur une partie de ses collines faisant 15 morts, 2900 logements détruits (certainement près du double selon les habitants, beaucoup de logements des quartiers pauvres n'étaient pas répertoriés, les propriétaires ne se sont pas manifestés) et touché 12 500 personnes dans la ville portuaire. 

Ode à Valparaiso - Pablo Neruda (extrait des odes élémentaires - 1954)

Valparaiso
Quelle aberration
es-tu, quel fou,
comme ta tête,
couronnée de collines,
port fou,
est échevelée !
Tu n'en finis pas
de te coiffer
jamais
tu n'as eu
le temps de t'habiller,
toujours
tu fus surpris
par la vie,
réveillé par la mort
en chemise,
te surprit le tremblement de terre,
tu courus
affolé,
tu te cassa les ongles,
les eaux et les pierres
s'agitèrent,
avec les chemins,
la mer, 
la nuit ;
tu dormais
à terre,
fatigué
de tes navigations,
et la terre
furieuse
leva sa houle
plus tempétueuse
que l'ouragan marin,
la poussière
te couvrait 
les yeux,
les flammes
brûlaient tes souliers ;
les solides
maisons des banquiers
tremblaient 
comme des baleines blessées
alors qu'en bas
les maisons des pauvres
sautaient 
dans le vide
comme des oiseaux 
prisonniers
qui essayant leurs ailes
s'effondrent.
Bientôt
Valparaiso
le marin,
tu oublies 
tes larmes,
de nouveau
tu accroches tes maisons,
tu repeins les portes
en vert,
les fenêtres 
en jaune,
tout
tu transformes tout en un vaisseau,
tu es
la proue raccommodée
d'un petit,
d'un courageux navire.

Après la poésie, le chant n'est pas en reste envers Valparaiso. Ci-dessous le lien pour écouter l'une des chansons, chargée d'émotion dans les paroles. Ce fut d'autant plus vibrant, car c'est la maman de Coral, de notre retour de Valparaiso, qui nous l'a faite découvrir, Gitano Rodriguez, aujourd'hui décédé, était un de ses proches amis. 
https://m.youtube.com/watch?v=BPLyPiS1q80

De nombreux artistes peintre représentent souvent Valparaiso avec des femmes au balcon regardant le port, la rue, la mer. Nous en avons croisé quelques unes d'entre elles, il est commun d'engager la discussion. Avec cette Valpo, le sujet d'accroche a été la statuette d'un marin au dessus de sa porte d'entrée pour laquelle Michel s'était attardé . 
Même les camions d'ordures ménagères sont peints leur donnant une image plus familière. Voilà une nouvelle idée pour les collègues et élus de Michel!
Free Walking Tour
Cela faisait quelques temps que l'on nous parle de tours des grandes villes touristiques de tous les pays guidés par des étudiants en histoire de l'art, des professeurs d'histoire à la retraite... Il n'y a pas de somme définie, on donne ce que l'on veut à la fin du tour (comme un pourboire, selon si on a aimé ou non, de notre budget... Même ne rien donner parcequ'on est fauché est admis).
On s'est décidé à expérimenter le "walking tour 4 tips" de Valparaiso. Sur internet, on obtient toutes les infos nécessaires, lieu de RDV et horaire pour chaque jour. A certaines villes, il peut y avoir des tours différents. A notre arrivée, on est accueilli avec sympathie par des personnes distinguées par des teashirts rayés, en espagnol et en englais. Les groupes se forment en fonction des langues souhaitées, pour nous ça sera l'espagnol. Et c'est partie pour 3 h de visite a pied de la ville. Résultat : belle ballade instructive, les enfants ont adoré, un bon tempo combiné avec une montée en funiculaire et un transport en bus pour les longs trajets, des pauses gastronomiques (boisson locale chicha alcoolisée, alfijoles au dulce de leche). A l'arrivée, Élise voulait que l'on donne tout ce que l'on avait en argent pour les remercier!!

Santiago du Chili : 1 er janvier 2015

Depart de l'aéroport de Punta Arenas a 6h pour un vol de 4h.
A l'arrivée, Coral, une ispano-bolivienne, ayant vécu une partie de son enfance en France, et vivant au Chili depuis plusieurs années nous attend. De la famille d'une amie de la sœur d'Estelle, Coral va nous aider dans la découverte de Santiago et ses alentours.
Après avoir pris possession de notre appartement, Coral nous amène chez Irène, sa maman ou on a pu partager un bon repas et nous détendre dans la piscine de l'immeuble. Nous découvrons aussi les colis que nous nous sommes faits envoyer chez Coral, dont une partie de nos vêtements oubliés en Equateur! (Merci au couple de nantais, Raphaël et Amandine, qui ont géré l'acheminement et l'envoi d'Equateur au chili). Quelle belle solidarité entre globe trotteurs!).
Visite du centre de Santiago

Place des armes
Place de la conception ou se trouve le palais du gouvernement "Palacio de la Moneda".
En nous balandant dans Santiago, on tombe sur Quentin et Marion, 2 des 4 jeunes amis sympathiques que nous avions croisés à Baños en Equateur 2 mois auparavant. Ils ont terminé leurs études  supérieures et voyagent ensemble plusieurs mois, certains prévoyant ensuite comme Quentin et Marion de continuer en Asie avant de faire du Working Holliday Travel en Australie et Nouvelle  Zelande. C'est la première fois que l'on  retrouve des voyageurs déjà rencontrés dans un autre pays. Les récits d'autres voyageurs longues durées relatent assez souvent des retrouvailles de ce type faisant penser que le monde est petit. On a passé la soirée ensemble, accompagnés de la cousine chilienne de Quentin, en appréciant le défilé spectacle de rue inaugural du festival de théâtre "Santiago a Mil" (http://www.fundacionteatroamil.cl) qui se déroule chaque année durant le mois de janvier.
Girafes, éléphants, dragon et cheval mécaniques nous rappelant la compagnie nantaise Royal de luxe mais aussi des anges sur échasses ont participé au défilé inaugural. 
Visite d'une bodega et dégustation : Indomita (Casablanca)
200 ha de blanc vallée de Casablanca), 400 ha de rouge (vallée de Maipo), le domaine et cave viticoles INDOMITA sont passés à l'ère industriel avec une production maîtrisée, tant sur la quantité et la qualité  mais aussi sur sa commercialisation et valorisation depuis une dizaine d'année à l'arrivée d'investisseurs. Beaucoup de bodegas chiliennes sont de ce type. Une grosse partie est vouée à l'exportation. Il fallait en voir une... Leur bâtiment (vue imprenable) surplombant la vallée arride de Casablanca comporte un restaurant, des visites et dégustations payantes. Voilà de la vente directe bien huilée, a 30 minutes de Santiago. Les vins dégustés sont des cépages type chardonnay, sauvignon blanc, cabernet - sauvignon, pinot noir, carmenère ...

Le Carmenère : cépage français de la région du Bordelais appelé auparavant la grande vidure ayant totalement disparu à la fin du 19ème siècle suite à la grande épidémie de phylloxera. C'est en 1991 qu'il a été de nouveau identifié au Chili, ayant survécu grâce à un aristocrate chilien qui, lors de l'épidémie sanitaire, a ramené d'Europe quelques pieds de Carmenère au Chili. Ce cépage est aujourd'hui bien présent et typique du Chili; un article intéressant du Monde sur ce cépage antique miraculé : http://www.lemonde.fr/voyage/article/2010/05/27/carmenere-le-cepage-miracule-du-chili_1351513_3546.html

On retiendra de la plus part des vins dégustés (vins premiers, ceux de catégorie supérieure sont pour un autre tour plus coûteux..) un standardisation du goût bien étudié pour être accepté par beaucoup de bouches internationales, sans l'étonnement, les arômes secondaires qui nous surprennent et que l'on attend. Malgré tout, on s'est laissé tenter par un blanc chardonnay vieilli en barrique auquel du sucre y a été ajouté (ça peut effrayer, mais le bouquet en sortie de barrique semblait intéressant, dégustation chez Coral prochainement).

Isla Negra : la maison de villégiature de Pablo Neruda (diplomate et poète chilien)

Voilà un lieu bien agréable. On s'attendait à visiter une maison atypique donnant sur une vue splendide face et surplombant l'océan, mais nous ne nous doutions pas que nous allions découvrir une superbe et importante collection d'objets liés à la mer. Quel plaisir!
Collection et intérieur de la maison qui nous étaient interdits de prendre en photo...
Les quelques photos intérieures ci-dessous ont été prises sur le site internet de la fondation P. Neruda, gérant les 3 maisons transformées en musées du célèbre poète : http://www.fundacionneruda.org
En visitant sa maison, nous nous sommes aussi replongés sur l'histoire mouvementée du chili dans les années 70, le coup d'état du général Pinochet le 11 septembre 1973 renversant le Président Salvador Allende. Bien qu'atteint déjà d'un cancer, c'est en apprenant cet événement que le poete, écrivain , diplomate, ancien ambassadeur du Chili en France, eu un malaise auquel il ne se relèvera pas.

Une de nos salles préférées , le salon avec entre autre les figures de proue de différents navires.

Bonne année 2015!!

De Punta Arenas : capitale de la Pathagonie chilienne
Réveillonnons dans un hall d'aéroport sous douane désert ! 
On nous aurait donné ce challenge à relever, on aurait pas fait mieux.
On a passé le réveillon du jour de l'an après être passé sous douane à 23h55 dans un hall de l'aéroport de Punta Arenas désert. On a quand même sorti notre équipement pour réveillonner, bombes pour faire des combats de serpentins colorés avec les enfants.
Retour vers Punta Arenas en barge, avec toujours le PATHAGON, des dauphins australs nous accompagnent en sortie de port.

Porvenir en Terre de Feu chilienne : 28 décembre 2014

De Puerto Natales, nous avons pris un bus, 3 h de transport (6000 pesos/pers), pour nous rendre au port de Punta Arenas. Puis un bateau traversant une a 2 fois/j ( mardi au dimanche, 6200 pesos/passager piéton) pour Porvenir.

Des passagers oisifs

La traversée en bateau a été très agréable. 
Distribution de chocolat à tous les passagers par la compagnie (c'est la période des fêtes de fin d'année certainement), groupe de musique (guitare/chanteur et harpe) dans la salon jouant les grands classiques de la musique latine animant ainsi toute la traversée, accès au pont de commande... Retard d'une heure et rebrousser chemin au départ de Punta arenas pour récupérer une personne... Sans aucune exitation de l'équipage, ni du commandant ni des passagers. Alors que le bateau était peu rempli, on découvre une cale d'arrivée à Porvenir bondée de monde (certainement en attente du retour ou de récupérer de la famille/amis venus passer les fêtes), de plus autorisé à monter dans le bateau.
Bref, pas plus étonné que cela, on se disait que les traversées sont bien détendues et arrageantes, peu protocolaire , certainement habituel et nécessaire pour desservir Porvenir et la terre de feu relativement isolés bien qu'accessibles par voie terrestre. Plus une équipe de tournage de la Tv régionale ITV filmant la montée des passagers. 
On apprendra le soir au restaurant que nous avons fait la toute première traversée inaugurale du nouveau bateau le PATHAGON fraîchement livré d'un chantier grec!!! C'est vrai qu'il semblait bien neuf ce bateau !
Porvenir
Ville de près de 7000 âmes , ne vous attendez pas à découvrir une cité touristique. Ses activités premières sont l'industrie du saumon (le chili est le 2ème plus grand exportateur de saumon d'élevage après la Norvège), la pêche, l'élevage (surtout ovine), l'extraction du pétrole et du gaz ...
On nous avait prévenu, à Porvenir il n'y a rien. Il est vrai que les infrastructures touristiques manquent, il y a pourtant un potentiel ... Nous y sommes restés 4 j, dans le jus de cette ville. La tranquilité est de mise, "de trop" comme le disait Cristian notre chauffeur du jour, ingénieur de pêche à ses heures professionnelles et natif d'ici. La plupart des hôtels, hospedajes, pensions familiales ont comme clients des résidents longues durées, des travailleurs venus à Porvenir pour plusieurs mois dépêchés par les entreprises leur payant logement et nourriture intégralement. Le tourisme est secondaire.
De Porvenir, sans la possibilité de louer une voiture (celui qui veut tout plaquer et venir s'installer ici, voilà une activité à développer toute trouvée que nous vous suggérons fortement) , nous avons trouvé un chauffeur pour nous amener voir les manchots royaux ainsi qu'une estencia pendant une journée. Ce sont quasi que des pistes sur la Terre de feu chilienne. L'idéal, pour découvrir  cette zone, est de louer un véhicule a Punta Arenas pour 3-4j minimum, prendre à l'aller la barge jusqu'à Porvenir et faire la boucle Cameron, Rio grande puis remonter vers le nord via Cerro Sombrero. Possibilité aussi de passer cote argentin pour regagner Ushuaia.

Le parque Pinguino Rey (12000 pesos/adulte) est une réserve privée très récente avec une colonie pour le moment de 250 manchots maximum. Cette petite colonie s'est installée en 2006 dans cette zone de la terre de feu chilienne, mais a commencé à se reproduire que depuis 4 ans.
Le manchot royal (pouvant mesuré jusqu'à 1,2 m) est le 2ème plus grand manchot après le manchot empereur.

Il n'était pas possible de s'approcher plus. La photo ci-dessous n'a pas été prise par nos appareils sans zoom, mais prise sur le site internet de la réserve (www.pinguinorey.com) afin de vous montrer de plus prêt à quoi ressemble les manchots  royaux.
Visite d'une Estancia ovine (2900 ha, 4000 à 5000 moutons et agneaux pour la laine et la viande), les tailles des estancias en Terre de feu sont similaires entre elles.
Rancho de los pescadores (le ranch de pêcheurs) où vivent plusieurs pêcheurs artisanaux une partie de l'année. Cabanes très rudimentaires. Se pêche la Légine australe (appelée aussi en anglais Patagonian toothfish : poisson à dents de Patagonie) pouvant mesurer  jusqu'à 2 m de long et peser 80 kg, des araignées de mer principalement, mais aussi du calamar, du lieu jaune...
Observation de la plage de dauphins australs

Puerto Natales et Torres de Paine : 25 décembre 2014

Puerto Natales est une ville très agréable, au bord d'un fjord pathagonien, il est le point de départ des ferrys remontant vers le nord à Puerto Montt (croisière ferry australe l'une des plus belles, avec la compagnie NAVIMAG). Plutôt touristique car ville d'attente pour Torres de Paine, elle est colorée, restant vivante et authentique avec une vie locale perceptible. 
Elise et le Milodon de Pathagonie (mammifère géant herbivore mesurant plus de 4 de long et pesant près d'1 tonne, disparu à la fin du pléistocène, il y a plus de 10 000 ans, ancêtre du paraisseux),  devenu symbole de Puerto natales depuis la découverte en 1895 au Nord Ouest de Puerto Natales de la dépouille d'un animal.

Parc national de Torres de Paine

Le parc national de Torres de Paine est très réputé en randonnée pour avoir des paysages époustouflant et l'un des plus beau d'Amérique latine.
A savoir en préalable, la Pathagonie du Sud, y compris en été, est une zone ou le climat est très incertain et pouvant varié très rapidement passant de la neige au plein soleil. Elle est régulièrement battue par les vents, de tres belles conditions se rencontrent 3 à 4 j/mois en été.
Nous l'avons nous même testé, la veille nous étions enmitouflés avec polaires, blousons, gants, bonnets, et pour notre rando du jour dans le parc nous étions quasi en short et tee-shirt avec un superbe soleil. 
Preparez vous donc si vous planifiez une rando a Torres de Paine en un délai "chausse pied" à avoir des conditions dures. 

Dans l'idéal, le parc mérite une rando minimum de 3 à 4 jours :
- très prisé en été, il faut anticiper quelques jours à l'avance pour les nuits dans les refuges (très chers) à moins que vous soyez équipés (location tente/duvets/... moins chère à Puerto Natales) pour les quelques campings payants (chers également) ou gratuits (espacés de 7 à 8 h de marche chacun). Amener votre propre nourriture +popote+réchaud (en location également) si camping et petit budget
- Prévoir quelques jours de plus pour l'attente de la meilleure fenêtre meteo avant de commencer. 
- s'y rendre en bus régulier, le retour est open (2 fois/j)
Faire la montée vers les tours le meilleur jour pour avoir une vue dégagée
      
http://www.parquetorresdelpaine.cl/es

Qu'avons nous fait?
Les refuges étaient pleins, seule l'option camping était envisageable, mais nous n'avons finalement pas tenté avec les enfants de passer une nuit sous tente avec les conditions rencontrées la veille. Mais a posteriori, nous le regrettons car nous avons eu une meteo exceptionnelle. La leçon à retenir est qu'il faut prendre le risque de le faire sur plusieurs jours, quite a écourter ou annuler si les conditions se dégradent (notamment avec des enfants), prévoir le circuit avec les alernatives de repli à proximité .
Nous avons fait une journée en prenant le bus régulier (depart 7h30 du terminal, 2h de trajet plus 1h de démarches a l'entrée du parc, retour avec un depart vers 20h a l'entrée du parc, 9 à 12000 pesos/pers, 7000 pesos/enfant).

Sur le chemin menant au parc, on rencontre de nombreux troupeaux de guanacos.