Voilà une destination très attendue de notre côté. On s'attend à découvrir un pays de toute beauté, mais aussi et surtout à rencontrer un peuple incroyablement accueillant, chaleureureux à qui on a privé depuis ces dernières décennies et jusqu'en 2010 tout contact avec d'autres pays sous le dictact militaire de la junte, l'une des plus dures au monde. Des balbutiements de démocratie apparaissent, mais nous sommes aussi conscients que la Birmanie est encore sous la joute militaire, où les nombreux capitaux et investissements sont sous le contrôle des généraux et leurs sympathisants, une grosse partie de l'argent ne bénéficiera pas au peuple birman ... Nous tâcherons dans la mesure du possible de privilégier les moyens de transports (bus..), hôtellerie familiale moins taxés par le gouvernement. Taxes qui au final enrichient pour partie les généraux, l'armée et financent la répression envers les rébellions ethniques.

Le titre suivant de la photo (prise par Estelle à Rangoon) ci-dessous reflèterait bien la situation actuelle :
"La démocratie est elle un doux rêve qui pourrait devenir réalité à terme" ou alors "les quelques gestes amorcés ne sont-ils pas destinés à mieux endormir le peuple birman" ?
Les parents de Michel nous ont rejoint pour partager avec nous un bout de notre decouverte de la Birmanie. Habitués à aller en Asie du Sud Est en sac à dos (à plus de 70 ans passés de quelques années, ça mérite d'être souligné), ce sera pour eux également une nouvelle destination. Les retrouvailles ont été faites à l'aéroport de Bangkok.

Rangoun (Yangon)

Shwe Dangon Pagoda (entrée 8000 kiats/pers non birmane, c'est gratuit pour les birmans). 
Il semble que cela soit la plus belle pagode au monde. Après l'avoir visité en soirée, on en doute point!!! C'est effectivement quelque chose de grandiose, Eblouissant (pas uniquement du a la dorure), malgré que l'on ne puisse pas entrer dans le stupa central. Les quelques photos prises ne donnant pas grands choses, on a rajouté une ou deux photos puisées sur le net. Beaucoup de birmans étaient présents ce soir la, une ambiance plutôt bon enfant voire familiale. 
Clément et Elise ont arrosé comme la tradition le recommande des dizaines de fois le bouddha derrière eux. Sans savoir que le nombre de coupelle à verser devait correspondre à leur âge et qu'il fallait les verser sur le bouddha qui correspond à leur jour de naissance. On ferra mieux la prochaine fois. Clément arrosera 5 fois le bouddha du vendredi et Elise 10 fois celui du lundi. 
Au marché de Bogyoke
Et qui a pris la photo ci dessous...Clemsouche (surnom donné à Clement par Élise). Son papi ayant dit "si on est sur la photo, je me fais pape", considérant de notre part que la procédure pour être pape est trop longue et trés incertaine,  pour s'excuser, il doit offrir une glace à Clément.  
Kan Dawgyi Lake et son Kataweik Palace

on peut compter sur les doigts d'une seule main amputée de 3,5 doigts les coiffeurs autorisés à couper les cheveux de Clément, Mamie fait partie de ce cercle très fermé, il était temps qu'elle vienne!

Bagan et ses 2000 temples

Un camion s'arrête, chargé d'une cinquantaine de personnes issues d'un village environnant venues pour se rendre au palais boudhiste. 
A leur descente, nous sommes devenus leur attraction première. C'est ce qui est surprenant depuis notre arrivée en Birmanie, de nombreux birmans (hormis ceux côtoyant les touristes regulierement) souhaitent nous prendre en photos avec eux, comme si ils étaient toujours heureux de voir enfin des occidentaux, constat partagé par tous les touristes rencontrés. On se prend au jeu, ils font meme la queue sagement pour passer à tour de rôle. On prend également quelques photos (mais l'appareil de la maman de Michel est tombé HS juste après, on ne pourra malheureusement pas vous montrer cela), on échange quelques regards, mots, gestes, sourires, rires, les enfants restent aussi la première curiosité. 
Et un souhait assouvi pour Michel!

Le long du fleuve Irrawady (entre old Bagan et Nyaung oo)

On décide de visiter Bagan sous un autre angle, par le fleuve Irradawy, plus grand fleuve de Birmanie (prenant sa source en Himalaya) en fin de journée. 2 endroits sont possibles pour une croisière sur le fleuve, a l'embarcadère de Nyaung oo ou au Old Bagan. On décide de partir du old Bagan. 

90% de la ressource mondiale de bois de teck provient de Birmanie. Nous nous sommes attardés dans une échoppe artisanale de sculpture sur bois, en l'occurrence du teck spécifiquement. Ils ont hérité d'un jeune apprenti assidu, qui au bout de quelques dizaines de minutes, se confondait dans l'équipe.
Au marché local, des moinillons (62 en tout ce jour la) se font chausser de claquettes, financé par un donateur touriste. A sa demande, nous avons également modestement contribué. 
Le jour de notre départ de Bagan, on rencontre un français retraité, en vacances avec sa femme et sa fille de 10 ans, vivant aux Philippines depuis 12 ans. Notre échange avec lui a été intéressant, car il a également fait un tour du monde il y a une quinzaine d'années avec sa première femme et ses enfants. Enthousiaste de nous rencontrer, il nous a fait part du ressenti post voyage.
Bien que le blog y aide un peu (quand on arrive à avoir une bonne connexion internet) grâce au carnet de voyage, on a pas vraiment le temps de digérer le pays que l'on quitte, c'est à dire de prendre le temps de faire une rétrospective, déjà trop occupés à organiser la découverte du pays suivant. Il nous semble même parfois que les enfants mélangent les pays déjà visités, voire ne s'en souviennent plus. Sur ce point, le retraité nous a complètement rassuré : " vous verrez, à la fin du voyage, vous aurez l'impression que vos enfants auront tout oublié du voyage. Et puis, dans les mois qui suivent votre retour, le fil du voyage se reconstituera dans vos têtes et vous serez étonnés d'informations/anecdotes très précises que vous ressortiront vos enfants". 
Il nous a aussi confirmé une chose que l'on savait : le virus du voyage est quelque chose qui se transmet aux enfants et bien heureusement, il n'y a aucun remède contre cela!

" Un virus ne s'élimine que lorsqu'il a accompli son œuvre ". Paul Masson - les pensées d'un Yoghi.

Le lac Inle

Certains voyageurs vous diront que "l'important dans un voyage n'est pas la destination mais le chemin que l'on parcourt pour l'atteindre...".
Cette phrase est un bon sujet de discussion pour une longue soirée entre voyageurs se rencontrant, mais notre trajet en bus pour se rendre de Bagan au lac Inle n'a pas été de tout repos.
Les bus nous semblaient jusqu'alors suffisamment confortables pour voyager de nuit. Mais celui faisant la liaison Bagan - Inle Lake nous a fait déchanter. 
Sièges en banquettes arrière, très serrés (Estelle a gentillement, à l'insu de son plein grè, prêté son épaule a son voisin - un anglais), pas vraiment inclinables ou pas du tout, air conditionnée non réglable (ok, il y en avait tout de même une) fonctionnant en alternance, mais si c'est pour s'habiller en pull, chaussette, blouson, bonnet puis ensuite en maillot de bain ... à quoi bon (ou alors le préciser comme thème de voyage lors de la vente des billets), odeur de brûlé (frein ou pneu,.. ou peut être les 2), au dessus du moteur et de la chaleur remontant, voila l'ambiance. Arrêt pour dîner dans une aire assez glauque. L'état de la cuisine (et l'humeur de la matronne) a vite convaincu tous les occidentaux à n'acheter que des chips, et attendre un meilleur jour demain. Le papi devait maintenir son pieds levé pour résorber un énorme hématome à la cheville (merci pour les conseils des 2 amies médecins radiologues rencontrées à Bangkok que nous recroisons dans ce bus!). Personne n'a vraiment dormi pendant le trajet, notre lucidité à notre arrivée à 4h30 du matin n'était donc pas des plus claires. 

Résultat : on réalise dans le pick up nous conduisant à notre hotel que l'on a oublié les 2 petits sacs à dos des enfants. Retour au terminal de bus, notre bus est déjà parti, des locaux nous aident en interpellant le représentant de la compagnie déjà réendormi dans son bureau. En insistant, Il ouvre 1/2 œil du fin fond de son lit tout en restant en position decupitus dorsale (clin d'œil pour les amis dans le milieu médical), il explique que le bus repassera a 8 h du matin, mais qu'il n'a pas le numéro du chauffeur (il faut sortir un bras et bouger des doigts, On est certainement trop exigeant !).
Bref, étant donné que l'on avait les cours d'elise, de l'argent (chut!!!!) et le ballon de Clement, on décide de ne pas prendre de risque et de nous rendre au terminus du bus, soit 25 km plus loin. Le chef du terminal (enfin on pense qu'il avait cette fonction) nous propose de nous y conduire en skooter appartenant à un gars présent dans La rue (On ne sait pas pourquoi il y a des gars dans la rue à 4h30 du mat qui discutent). Ok, Michel monte derrière lui. Les routes la nuit en skooter 125 cm3 a fond les manettes sont une expérience intéressante qui vous fait penser : "finalement ces sacs en vallent-ils la chandelle?" Nuit noire, route sinueuse, nids de poule à longueur de chemin qui vous tassent quelques cervicales et vous faits quelques coups du lapin, des gens, vélos, tracteurs, camions, et autres ORNI (objet roulant non identifié) débouchant sans lumière devant vous. Ou plein phare, contrairement à chez nous, on reste plein phare pour bien se montrer quand on croise un autre vehicule. Bref, les poumons bien aérés, Michel et son chauffeur arrivent au terminus. Le chauffeur et ses accompagnants dorment déjà. On les réveille, Michel récupère les sacs restés dans les placards arrière. Ouf! Retour comme à l'aller, toujours plein gaz, quelques coups aux cervicales plus loin, on arrive a Nyaungshwe. Le propriétaire reprend les rennes du skooter et amène Michel a l'hôtel. Une casquette et des médicaments auront aussi été laissés dans le bus...

Le lac Inle ("lac des 4 villages")
Situé à près de 900 m d'altitude, cet endroit est propice à être légèrement plus au frais en cette période (ne vous attendez pas non plus à des chutes importantes, la forte chaleur est plus supportable qu'à Bagan ou Mandalay, c'est tout).
Le lac comprend une 40aine de villages dont une 20aine directement sur l'eau, habités par les Inthas ("les fils du lac"), relié par un chenal a un autre petit lac plus au sud le lac Sankar. Les maisons sont construites sur pilotis. Même si c'est un lieu à forte attractivité touristique, cela reste une destination incontournable.

Une journée en pirogue sur le lac Inle

Visite d'une orfèvrerie artisanale
Des jardins maraîchers flottants
On croise sur le chemin du retour le trishaw (taxi vélo) venant de raccompagner les parents de Michel. Il propose de faire la même chose aux enfants gratuitement. Clement est ok, Élise non. Nous sommes d'accord pour que Clement parte seul. Mais le sens fraternel et protecteur en tant que grande sœur d'Elise prend le dessus et ne voulant pas laisser son frère seul, afronte son angoisse et monte egalement, direction l'hôtel. On les retrouvera quelques heures plus tard a l'hôtel, après nous être arrêtés à une agence pour gérer le départ de Inle, très compliqué à la veille d'une semaine fériée (water festival).

Une nouvelle famille

C'est pour le moment très rare depuis notre départ de rencontrer d'autres familles baroudeuses, ou du moins combinant quelques jours au même endroit pour faire plus ample connaissance et surtout permettre aux enfants d'avoir des camarades de jeux au delà d'une demi-journée . L'expérience très bénéfique avec la famille leblond en Australie nous l'a montré. En visitant notre énième monastère ou pagode du lac Inle, on aperçoit une famille occidentale difficilement dissimulable du fait qu'ils soient 6. On se présente, et formidable, Arnaud, Claire, Gaetane (11ans), Raphaël (9 ans), Suzon (7 ans) et Zephir (5 ans), famille belge francophone, voyagent 9 mois depuis septembre et viennent d'arriver au lac Inle.
Réflexe réciproque, on ne laisse pas une opportunité pareille s'en aller, on décide de se voir dès le lendemain.
Leur blog : http://legrandvoyage.be

Nous passerons au final 2 jours avec eux. Ballade à vélo avec une visite et dégustation de l'un des 2 seuls vignobles de toute l'Asie du Sud est, spectacle de marionnettes, et surtout de nombreux échanges et jeux entre parents et enfants. Bref, une jolie parenthèse familiale- en présence des parents de Michel.  
Au domaine Red Mountain Estate
Voilà une visite bien inhabituelle sous ces lattitudes et climat.
Produire du vin en Birmanie est un pari relativement récent, initié par un allemand, près de la ville de Taunggyi. Un investisseur birman voyant que cela était possible a aussi tenté l'aventure dès 2001, en souhaitant développer un domaine sur les coteaux bordant le lac Inle. La clientèle est quasi uniquement touristique, mais l'idée est bonne. Le vin colporte une image de luxe, santé, de "ça fait bien", à l'image des 3 coréens partageant la même table de dégustation, en visite en Birmanie pour 9 j, qui nous ont confié ne pas vraiment apprécier le vin mais que c'était bien de le faire!
Résultat de notre dégustation : un rosé liquoreux et un blanc sec très intéressants, de qualité laissant exprimer de belles notes parfumées, le rouge quant à lui c'est pas encore ça et de loin. Le chemin risque d'être encore long sous ce climat pour obtenir un rouge honorable. on achète une bouteille de rosé pour la partager le soir même en apéritif. 
Une interview très intéressante de l'oenologue francais ayant été embauché a partir de 2002 pour développer le vin du lac Inle.
http://www.ambafrance-mm.org/Le-lac-les-Inthas-des-pagodes-et
A la santé de ce "ballon" d'oxygène par la rencontre de nos 2 familles.
Spectacle de marionnettes
C'est après 4 jours de tentatives infructueuses que l'on a pu enfin assister au spectacle. A posteriori, le petit théâtre était fermé pendant 4 j, seulement aucune information en ce sens n'a été affichée. Conclusion, trouvant porte close chaque jour, on questionnait les voisins, passants, locaux nous répondant que ça serait ouvert le lendemain. Le jour où nous avons pu enfin voir de visu le gérant (et seul marionnettiste), il savait avant même de le questionner combien nous étions, le nombre de fois où nous nous sommes pointés devant son théâtre... Tout content de voir notre persévérance, il a offert la gratuité aux enfants.
 Très répandus et populaires au cours du 18 et 19ème siècle, les spectacles de marionnettes (appelés Yok Thei Pwe) ont été délaissés jusque dans les années 1930, non soutenus par le roi de l'époque du a la colonisation britannique et l'arrivée du cinéma. Cet art a quasi disparu, seul le tourisme a permis de maintenir quelques rares artistes. La montée du tourisme devrait aussi relancer de nouvelles troupes. Le marionnettiste, descendant d'une longue lignée de marrionettistes, est depuis 3 ans formateur!
Les thèmes des spectacles sont : les jatakas (scènes de la vie de Bouddha), mais aussi des intrigues a la cour du royaume qui étaient très appréciés par la population a cette époque, d'autant plus que la peine de mort pouvait être requise à toute personne apportant une mauvaise nouvelle ou exprimant une critique envers la cour. On a donc assisté à une succession de marionnettes dansant et virvoltant l'une apres l'autre, sur fond musical traditionnel. Nous ne connaissions pas la plus part des personnages, certains devaient avoir dans leur geste-danse une signification plus spécifique. Bref, on a plus apprécié le talent du marionnettiste. Il y a jusqu'à 28 personnages differents dans le spectacle de marrionettistes birman. (28 est symbolique, c'est le nombre de parties du corps humain décrit dans l'un des 3 volumes du Tri Pitaka - sorte de bible du bouddhisme).

Se rendre au lac Sankar en pirogue

Bien que destination finale, ce n'est pas le petit lac Sanklar en soit l'attrait de ce tour mais bien l'incroyable  activité sociale et économique présentes sur les rives du chenal le reliant au lac Inle. Le chenal etant large de 10 à 15 m maximum, nous pouvons observer de prêt tout au long de notre navigation la vie rurale terrestre et son fort lien avec. On traverse de nombreux villages, hommes/femmes/enfants se lavent, lavent leur linge, se baignent et jouent, pêchent en loisir ou pour subvenir à leur besoins...
En traversant les parcelles agricoles, on assistent à des pratiques d'un autre temps, comme si le temps s'est suspendu dans cette partie du monde. Des vaches ainsi que leur vacher nagent pour rejoindre l'autre berge, des ouvriers agricoles travaillant manuellement la terre, certains encore avec des charrues tractées par les bœufs, d'autres au mieux en motoculteurs, des moutons, poules, une station de lavage de scooters improvisée dans le chenal (pas bien!), .....
Cette ambiance, de surcroît loin de l'affluence touristique, nous a enchanté, émerveillé, fait remonter dans le temps. 4 h aller, 4 h retour, le coût de ce tour et sa longue durée de trajet dissuadent beaucoup de touristes, pourtant ce tour vous entraîne sur les pas d'une ruralité fluviale authentique. Nous avons adoré, nous sommes rentrés de cette longue journée avec des rêves plein la tête et une quiétude intérieure puisée tout au long de notre parcours intemporel.
Le village de Sankar
Estelle et Clement décident de rester a l'hombre et au calme, pendant que Michel et Elise s'en vont explorer le village. A leur retour, ils découvrent tout un groupe de birmanes hilare attroupé autour de Clement et Estelle visionnant le déroulé de photos de Clement etant petit. 
Les 2 petits gars sur une charrette dans l'une des photos ci-dessous étaient les pilotes d'une pirogue qui nous a suivie une partie de la journée transportant d'autres touristes. Ceux sont encore des enfants, et pourtant ils ont géré une excursion de 10 h, poussé quand il n'y avait plus assez d'eau leur grosse pirogue, et tout ça dans la rigolade, le sourire et d'une facilité déconcertante. Ceux sont vraiment des enfants du lac!
Petite sieste sur le trajet du retour pour les enfants bercés par le doux son de moteur de la pirogue (environ 90 décibels).
Le papé a une relève assurée 
Fabrique de cigares

En direction du Sud Est

Départ du lac Inle, en bus de nuit VIP (il n'y avait plus que ça et au prix fort, water festival arrivant oblige). Alors on nous avait vendu les places VIP comme confortables, mais on ne savait pas en fait que ça voulait dire " Very Ice Person". Le trajet a été "frigorifique", unanimement perçu par les autres passagers. Blouson avec capuche, couverture fournie, pantalons, chaussettes n'ont pas suffi. C'est dommage, la nuit ce jour la était douce 26 - 28° a l'extérieure !
 On en a déduit que la climatisation de ce bus ne peut être mise que sur 2 positions : ON (avec une température bloquée à 10°) ou OFF.
Bref, on a pas beaucoup dormi malgré le confort. Arrivés à Bago vers 5h15 du matin, on dit aurrevoir a papi et mamie qui continuent sur Rangoun, terminus du bus frigo où il prendront un avion dans 3 j pour Bangkok. Encore 15j avec les grands parents qui ont vite filé. Avec la Thaïlande, on a rechargé pour quelques temps nos piles affection familiale. On a découvert avec les parents de Michel la Birmanie, fabuleux pays qui nous nous émerveille, et en premier lieu par ses habitants et leur incroyable gentillesse. Ça sera pour eux comme pour nous un aurrevoir a ce pays, mais certainement pas un adieu.
Le train pour Mawlamyine 
De Bago, on décide de prendre le train, sacré pari compte tenu de la période (depart de congé à la veille du water festival) et de sa réputation (très lent, vétuste ...). Arrivés à la gare locale, le chef de gare de permanence dort. On le réveille délicatement et respectueusement (on vous expliquera comment faire à notre retour), il nous dit que l'on doit revenir 1 h avant l'arrivée du train de 9h pour savoir si il y a de la place ou non. 
NB : un excelent site internet indiquant quasi tous les horaires de trains du monde entier nous a bien aidé et nous a ainsi permis de persévérer malgré les informations contradictoires de personnes rabattant les touristes vers les bus : www.seat61.com
Pas de centrale de réservation en ligne, ici seul le téléphone entre chefs de gare permet de connaître le nombre de places dispo après le depart du train de la gare précédente (du moins on suppose, dans le meilleur des cas d'organisation). Après une multitude de va-et-vient de différentes personnes, un gars s'assoie devant nous avec un carnet à souches. C'est le bon. Le verdict tombe : ça sera 4 places numérotés en "Ordinary class", toutes les autres classes sont pleines. Il existe 3 classes pour les trains birmans : Ordinary class (3ème classe, banquette en bois), First class (2ème classe) et uper class (1ère classe). Vu la queue énorme attendant au guichet pour des billets, nous leur demandons confirmation que l'on aura bien des places assises, car 7h (prévues, au finale ça sera 8h) de train en pleine chaleur et risquant d'être chargé, ça peut être très Très très long.
Et bien ...ça n'a pas raté, le train était bondé, les sacs ont du passer par les fenêtres, on a du montrer nos billets numérotés pour faire un peu de place à notre banquette. Un peu gênés, car nous ne sommes pas sur que les personnes présentes dans le train avaient des billets avec des numéros. Privilège en tant que touristes? 
Entassés, les allées remplies, on assiste tout de même au ballet des marchands ambulants se frayant tant bien que mal un chemin pour sillonner d'un wagon à l'autre pour vendre nourritures, boissons, tabac, et plein d'autres choses bizarres... Et ce, pendant toute la durée du trajet.

Petite dédicace pour bobo (ami cheminot), les deux photos suivantes. Nous avons passé quelques heures d'attente pour nos billets avec le bureau de gare local de Bago et pu observer leur fonctionnement... Avec les moyens du bord.
Plusieurs choses spécifiques caractérisent physiquement les birmans :
- vestimentairement, les hommes portent un pantalon jupe appelé Longyi
- les femmes ainsi que certains enfants mettent de la crème de Thanaka sur leur visage. Le thanaka est traditionnellement vendu en petits rondins ou en fagots, et aujourd'hui aussi sous forme de pâte ou de poudre. La crème de thanaka est faite en râpant l'écorce, le bois ou les racines de l'arbre avec un peu d'eau sur une pierre circulaire appelée kyauk pyin, munie d'une rigole circulaire pour évacuer l'eau.
- les hommes pour un grand nombre, mastiquent a longueur de journée des noix de bétel (mélange de noix d'arec avec des feuilles de bétel) leur donnant un sourir rouge comme si il saignait de la bouche ou avait une infection bucale majeure, des dents tachetées de rouge et de noir (je vous laisse deviner à quoi on pourrait penser). Apres avoir placé la noix de bétel entre la joue et la gencive, vous salivez abondamment et un jus rougeâtre est recraché regulierement, charmant, de quoi vous couper la chique!
Si vous souhaitez vous en préparer, voila la recette : Les feuilles de bétel (plante grimpante) sont d’abord badigeonnées avec une sorte de chaux, qui sert à libérer le stimulant des feuilles. On ajoute ensuite un peu de tabac fermenté dans de l’alcool de riz, quelques graines de cardamone, une lamelle de noix de coco séchée, du lait de coco, un clou de girofle et même de la mangue séchée. Le tout est emballé dans la feuille de bétel afin de faire un petit paquet. 

C'est ce qu'a proposé l'un des nombreux voisins de wagon à Michel. Il a décliné gentillement l'offre, le lieu n'était pas approprié pour gérer d'éventuels réactions physiologiques. 
Le trajet en train, c'était comment?
Cela est une superbe expérience, qu'il vaudrait mieux faire en période moins chargée sauf si vous affectionnez la promiscuité absolue, et si possible sans l'enchainer derrière un voyage de nuit en bus. Ces conditions l'ont transformé en aventure unique, "sans pareil" selon Élise.
Le train roule à maximum 50 km/h, le temps ne s'écoule donc pas de la même façon, ça grince, ça balote, ça saute (de temps en temps, nous ne sommes plus sur nos sièges mais en lévitation tel un cavalier débutant subissant le trot d'un cheval). On vous propose (par les vendeurs interieurs et extérieurs lors des arrêts en gare) ou offre (par les voisins) plein de choses à manger, à fumer, à masticoter, ... On répond aux 567 "hello" lancés, on secoue une centaine de mains, on répond aux sollicitations photographiques, on discute avec de nombreux birmans sachant quelques mots d'anglais ou pas ... Nous devions être ce jour là les seuls touristes en ordinary class (peut être de tout le train) vu l'étonnement constant des birmans.
Il fait chaud, toutes les fenêtres sont ouvertes fortes heureusement... Exception faite à partir de mi parcours, des birmans, pour la plupart des enfants, de part et d'autre de la voie ferrée, lancent des paquets d'eau sur les passagers, le water festival débute plus tôt que prévu! Ça surprend, on protège tant bien que mal nos affaires. Ils visent bien, les bougres!

Mawlamyine et le water festival

Arrivés le 12 avril, soit la veille de 5 jours de festivité fêtant le nouvel an boudhiste qui sera le 17 avril. On peut considérer cette période comme une longue période fériée, les bus ne fonctionnant plus, ainsi qu'un grand nombre de services, commerces... Prévenus depuis longtemps, on a fait le choix de se poser pendant toute la durée du water festival dans la ville très hétéroclite de Mawlamyine.
Mawlamyine est un bon camps de base pour rayonner aux alentours avec bon nombre de sites à visiter : le plus grand bouddha coucher au monde, les collines aux pagodes dominant la ville, son architecture coloniale (seule en Birmanie) avec des influences britanniques et françaises, son estuaire et les îles environnantes, des grottes..... Une fois bien imprégnés du water festival apres 2j, nous avions la ferme intention de visiter à partir du 3ème jour en apres midi les attraits de cette région et de la ville. Seulement voilà, à chaque fois que nous sortions de notre hotel situé au cœur du water festival, on avait droit dans les secondes qui suivent a une horde d'arroseurs. On se retrouvait à chaque fois complètement rincé, les sacs complètement mouillés (papiers, argents, appareils électroniques en prennent un sacré coups si vous ne les protégez pas efficacement) et le chemin était encore long parcemé d'embuscades aquatiques pour gagner l'une de nos destinations. Résultat, on rebroussait chemin et on se résignait à de nouveau participer au water festival. Les enfants participaient à l'arrosage avec un groupe d'arroseurs qui au fil des jours les attendait avec impatience. 
On a commencé à visiter qu'au 5ème jour, une des 3 principales pagodes, peut être la plus belle avec un point de vue sur la ville et l'estuaire au soleil couchant superbe. En chemin, on s'arrêtera chez le père , Ashok 76 ans, d'une famille birmane d'origine indienne rencontrée dans le train. D'une simple et courte visite de courtoisie, on y passera finalement beaucoup de temps. Tant pis pour les autres pagodes, que l'on peut rejoindre les unes des autres à pieds. 

L'île Bilu Gyun (ile des géants)

10h30, Il fait déjà très chaud à l'arrivée du premier village, après 1 h de vélo. On s'arrête un peu au hasard dans une maison faisant du jus de sucre de canne. Il y a d'autres enfants, on y restera jusqu'à midi, nous désaltérant et tentant de faire redescendre la haute température de nos corps, à l'hombre, on commandera aussi pour tester leur jus qui sera fait devant nous.
Même sur l'île qui est censée être plus tranquille, le water festival sévit encore! Les enfants du coup remettent ça.
On se fait encore asperger sur notre passage d'hectolitres d'eau chaude, glacée, badigeonner de Thanaka, d'aérosol parfumé par des postes fixes comme mobiles (camions, scooters...). Les eaux ne sont pas toutes de même origines ni de même qualité, on se souvient encore d'une aspersion d'une eau provenant certainement du canal riverain a la route que l'on aurait pu s'abstenir de recevoir!!!

Sur le chemin de Hpa An sur le fleuve Salouen

Hpa An

Combat de boxe Birmane (1er sport national)
Les grottes de Sadan
Belles grottes devenues lieu de culte bouddhiste. En traversant de larges galeries, on débouche de l'autre côté sur un lac. Moneyant une somme définie (mais qui ne l'était pas encore il y a un an), les pêcheurs attendent que vous vous jetiez dans leur filets pour faire la traversée (1500 kiats/adulte). Belle balade a pieds ensuite de l'autre côté très calme et reposant.
Savez vous ce que les pêcheurs creusent?
Un chenal de navigation reliant le lac et le parking de l'entrée de la grotte (trajet qui se fait pour le moment à pieds apres la traversée en barque du lac). Non pas pour acheminer le poisson mais les futures touristes. Les prix grimperont aussi certainement. Bref, les pêcheurs se convertissent vers un secteur bien plus rénumerateur.. L'authenticité sera bientot plus qu'un lointain souvenir. C'est peut être un moindre mal, les locaux restent maître du développement de la zone Avec une retombée directe. Indirectement, nous avons contribué a ces travaux, une part de la somme donnée aux pêcheurs pour la traversée les finance. 

Dans l'une des allées du jardin aux 1000 bouddhas (Lumbini garden), devinez qu'est ce que l'on croise? Une bulle vagabonde! En fond, la chaîne dentellée karstique caractéristique des paysages de la région de Hpa An. En partant du jardin, un escalier monte vers un monastère au sommet du mont Zwe Ga Bin, après 3 h d'ascension. Nous n'avons pas prévu de le faire, mais il est recommandé de vivre cette expérience, passer la nuit au petit monastère, et redescendre sur l'autre versant un peu plus abrupte le lendemain. Il fait tellement chaud en cette période, que si nous avions projeté de le faire, cela aurait été en fin de journée, mais sans motivation en cette saison tellement la chaleur nous assome. Pourtant il y a un projet de cable car (télécabine) initié par les moines qui pourrait bien voir le jour prochainement, ils ont déjà une communication ficelée avec de nombreuses affiches expliquant le projet. Ce petit monastère n'aura peut plus la tranquilité actuelle.
Le monastère du lac

Départ et bilan

Départ de Hpa An le 21 avril en soirée. 
Un voyage en bus de nuit nous attend pour regagner Rangoun puis ensuite toute une journée en avion avec un transit à KualaLumpur avant d'arriver tardivement en Indonésie, sur l'île de Bali.

Ainsi s'achève notre incroyable séjour en Birmanie. Nous avons été envoûtés par ce pays, au-delà de nos attentes, surtout par son peuple. Nous sommes extrêmement heureux d'avoir dépassé nos principes de boycotes. Nous sommes venus découvrir un peuple, complexe car multiethniques. Certes, de nombreuses zones sont inaccessibles pour les touristes, nous sommes relativement contraints à rester dans les régions autorisées. En de nombreux endroits, il est impossible de louer, pour un étranger, seul un véhicule (voiture, scooter, moto). Être hébergé chez l'habitant est interdit (couchsurfing, woofing c'est pas pour aujourd'hui), vous pouvez cependant tenter les monastères, assez courant mais avec discrétion. Les droits de l'homme sont régulièrement bafoués par les dirigeants et leur armée, la démocratie est loin d'être encore effective, des ethnies se battent encore dans certaines régions, il y a eu plus de 200 morts dont des civils quelques jours avant notre arrivée dans la région de kokang au nord de la Birmanie résultant d'un conflit armé entre l'armée birmane et les rebelles.
Et pourtant, nous n'avons quasi pas vu un militaire, très peu de checkpoints (un venant de la région Karen).
Nous partons ravis, mais aussi tristes, tel de se séparer d'un proche pour une longue durée, première fois que l'on ressent cela depuis le début de notre voyage. Les habitants nous ont touché au cœur, nous sommes presque frustrés d'avoir eu une approche touristique de ce pays, tant on souhaiterait les accompagner, les aider, agir solidairement. Mais ce n'est pas avec la durée d'un visa touristique de 28j (non renouvelable pour le moment) que l'on peut avoir un engagement de fond....
Autant en différents pays (equateur, Thaïlande), on rencontrait des habitants qui nous remerciaient d'être la, pour contribuer à leur économie en tant que touristes. Autant en Birmanie ce n'est pas que cela, la présence de touristes étrangers est aussi le signe positif et probant d'une ouverture de son pays au monde. Et ça, dans le regard de chaque birman, ça n'a pas de prix!

Ce que nous avons aimé

- le peuple birman par leur générosité (chaleureux selon Élise), leur gentillesse, leur naturel sans convention, leur respect mutuel, leur curiosité totalement désintéressée. Dans le terme de sourire birman, on ne retiendra pas que le caractère rouge de part le masticage du bétel, il y a aussi le sourire qui est bien l'une des identités de ce peuple. Bref, on a été conquis!
- le lac Inle. Malgré nos craintes sur l'avenir de ce lieu, cette vallée lacustre ceinturée de collines et montagnes est magique, ses habitants les Inthas au fil des générations vivant en symbiose avec le lac, des pratiques et activités économiques très spécifiques et ancestrales en font un endroit où on aimerait se laisser aller, se poser, se perdre...
Nous ne sommes absolument pas surpris que les britanniques lors de la colonisation birmane avaient des maisons en villégiature au bord du lac. Nous aurions bien fait la même chose notamment pendant la période chaude!
- Bagan et sa vallée aux 2000 temples. C'était un des sites remarquables fortement attendus de notre voyage, on n'a pas été déçu.
- l'artisanat tres authentique et spécifique à chaque region
- le water festival et cette frénésie populaire. Bien que les jeunes soient aux premières loges, toute la population participe à cet événement bienvenu en période de fortes chaleurs.
- la découverte de ce pays avec les parents de Michel, parenthèse familiale agréable 

Ce que nous avons moins aimé

- la chaleur assommante en cette saison sèche et chaude (fin février à mai) avec des températures excédant 40° rendant tres difficilement supportable des sorties entre 11h et 16h. La meilleure période d'un point de vue climat pour visiter la Birmanie : de novembre à février (saison tempérée), mais vous louperez alors le water festival...

- les freins détériorés du e-bike des parents de Michel qui ont lâché et ont provoqué leur chute qui aurait pu être avec des conséquences bien plus importantes : ils s'en sortent avec quelques égratignures, et un hématome important à la cheville pour le papa de Michel qui se résorbera longtemps après, du a une surinfection qui a perdurée.

- 300 000 touristes en 2011, il y en a eu 1,3 millions en 2014. Conséquence :  1 inflation importante continuelle des prix depuis ces dernières années notamment des hôtels, droits d'entrée des sites touristiques. En espérant que dans les années prochaines, l'offre et la demande s'équilibrent, car on s'approche d'écarts indécents avec le niveau de vie du peuple birman. Attention, tout ce que vous lirez sur les guides touristiques en tarification a de forte chance d'être largement dépassé depuis.

- le régime autoritaire en cours (même pas aimé du tout). Bien que la junte militaire a été dissoute en 2011, le gouvernement quasi civil est tenu en majorité par les généraux et sympathisants reconvertis, ceci fortement favorisé par la constitution civile de 2008 : toute personne prétendant aux élections presidentielles doit avoir exercé au moins 15 ans dans l'armée, le chef de l'armée pourra nommer des militaires aux postes clefs du gouvernement et aura droit de veto sur tous les sujets....Les cadres militaires gardent la main sur le pays, placent leur argent dans les gros projets (hôtels, exploitations des ressources...).   
Les élections, référendums restent des simulacres voire "mascarades" au vu des tres faibles résultats des partis opposants. Mais des élections presidentielles arrivent fin 2015, toute la communauté internationale et le peuple birman seront attentifs à son déroulé, aux résultats et la suite qui y sera donnée. Aung San Suu Kyi, chef du premier parti opposant, emprisonnée puis assignée pendant 15 des 21 dernières annees jusqu'en novembre 2010,  devenue symbole charismatique et égérie de la communauté internationale (prix Nobel de la paix en 1991), devait se présenter et certainement avoir la faveur des urnes. Mais voilà, le « Papillon de fer » comme elle est appelée, ne pourra pas participer aux élections de novembre à cause de l’article constitutionnel 59F de la Loi fondamentale du pays, article parfaitement taillé pour elle. Il empêche à un impétrant de se présenter à la présidence si ses enfants sont de nationalité étrangère. Or la Dame de Rangoun est mariée à un britannique et ses enfants sont britanniques............. Son parti pourra néanmoins présenter un candidat. À suivre ...

Ce que nous pourrions faire lors d'un prochain voyage

Et selon les mouvances et stabilité géopolitiques - conflits ethniques :

- le site historique de Mrauk-U - ancienne capitale royale de l'Aracan (certains le comparent avec celui de Angkor au Cambodge)
- retourner au lac Inle et s'immerger dans la vie sociale des Inthas (récolter des jacinthes, cueuillir les légumes dans les jardins flottants, ...), loin des tours touristiques
- aller de Bagan à Mandalay en bateau par le slow boat sur le fleuve Irrawaddy 
- visiter les alentours de Mandalay et notamment les sites Amarapura, Inwa, Sagaing et Mingun.
- découvrir differentes ethnies en allant dans les villages ethniques retirés des montagnes
- dormir dans un monastère et partager le quotidien de moines bouddhistes plusieurs nuits
- visiter une fabrique de feuilles d'or
- ramener une jarre à eau
- se rapprocher dans la région du triangle d'or en poussant jusqu'à Kiaing Tong voire passer la frontière si cela sera possible (pour le moment non, avec de surcroît des conflits ethniques)
- faire le rocher d'or (Kyaik-Hti-Yo) 1 journée avant de descendre vers Hpa An ou Mawlamyine
- voir le plus grand bouddha couché au monde (Win Sein) au sud de Mawlamyine 
- aller au mont Popa au SE de Bagan
- aller aux archipelles de Beik (accessibles en avion uniquement actuellement)
- voir les plages de Ngapali

Et de façon plus solidaire : envisager (si cela est possible et autorisé) un micro crédit auprès de birmans pour les aider à développer des projets