Départ de l'Argentine et bilan

25 décembre 2014 : nous partons d'El Calafate en bus privé - 500 pesos/pers (les omnibus 350 pesos/pers étant complets et certaines compagnies fermées car férié). Un départ prévu initialement à 7 h  du matin, c'est  fait finalement  à 9h (erreur de l'agence de vente du billet), nous aurions pu dormir 2 h de plus, un lendemain de réveillon de Noël, c'est rude!
Direction Puerto Natales, au Chili. Enfin!
Finalement, on pourra dire que nous nous sommes faits absorber par l'Argentine vis à vis du planning prévisionnel. Initialement avec un temps de séjour d'un mois, nous y serons restés quasi plus de 6 semaines. 
Ce pays immense nécessite de parcourir de grandes distances pour observer différents paysages.
Si vous avez peu de temps, privilégier les vols intérieurs notamment si vous vous rendez d'un bout à l'autre du pays dans sa longueur comme dans sa largeur (prix raisonnables si vous vous y prenez à l'avance). Nous avons fait le choix de voir une partie des principaux lieux remarquables du pays, sans se soucier des distances. Les temps énormes de transport même dans des omnibus confortables ( bien mieux que certains avions long courrier en place économique ou nous sommes confinés ) nous ont quand même marqués et ponctuellement usés.
Si c'était à refaire pour les même destinations et le même temps, le camping car aurait été le bon compromis. 
Pour les petits budgets, sachez que l'auto-stop fonctionne très bien (moins en Pathagonie semble-t-il ) en Argentine notamment sur les grandes routes comme celle traversant du N au S l'Argentine : la route 40. Par contre, pour une famille de 4, ca peut être plus difficile. On a pas tenté.

La population est très majoritairement d'origine européenne (espagnole, italienne), seul au nord ouest on retrouve une population d'origine indigène. Occidentalisé, le dépaysement culturel est moindre.

Ce que nous avons aimé

- indéniablement la viande (extrêmement tendre, fondante), le bife de chorizo et le lomo (par contre les argentins ont tendance à cuire fortement la viande, de trop quelques fois, ils ne connaissent pas les cuissons a la française  saignants, bleu..)
- l'asado et l'esprit de convivialité autour de cela
- le dulce de leche
- les glaces
- le vin
- les chutes d'Iguazu, Cafayate, la réserve de Punta Tombo et sa colonie de manchots maggelans, observer les baleines juste avant leur migration, Buenos Aires et notamment le quartier de Palermo
- des zones au climat méditerranéen
- le système d'envoi d'argent type smallwordfs ou azimo avec un taux de conversion proche du cours du dollard blue

Ce que nous avons moins aimé

- les très longues distances et temps de transport
- les horaires trop tôt et respects drastiques exigés des checks out de certains auberges-hôtels. Ce n'est pas une caractéristique de l'Argentine, mais cela tombe après 2 mois de voyage en argentine, avec des enfants ayant besoin de recharger les batteries, cela peut être incompatible
- l'utilisation des cartes de crédit est très limitée, peu acceptées, voire taxées (+10%) lors des paiements et suivant le cours officiel non avantageux
- la double monaie, certes le dollard blue est intéressant, mais oblige aussi d'avoir sur soi que des devises étrangères pour en bénéficier. Certains hôteliers préfèrent raisonner en dollard et faire la conversion pour facture au taux du dollard blue. Cela peut devenir pervers. Une majorité d'Argentins sont habitués, c'est rentré dans les mœurs  mais cela devient anxiogène car un voyage longue durée en Argentine vous obligera à prévoir beaucoup de liquidité ou de sortir du territoire pour récupérer des devises étrangères (dollard à privilégier), et si ce n'est plus le cas, user de systèmes D comme l'envoi d'argent.
- le coût élevé des parcs naturels souvent privés et faisant payer l'entrée pour chaque jour

Ce que nous pourrions faire lors d'un prochain voyage

- louer un camping car, de nombreux campings aménagés existent le long des grandes nationales principales
- Bariloche et les 7 lacs
- Cordoba
- séjourner dans une estancia non touristique - faire du woofing famille 
- La côte entre Mar del Plata et nord de Puerto madryn
- la Terre de feu en voilier
- sortir un peu plus des sentiers battus habituels touristiques (contrairement à notre séjour venant de se terminer)

El Calafate/Parc national Sud de los glaciares : 20 décembre 2014

Descente en territoire sud patagonien, direction El Calafate et entre autre le mythique glacier Perito Moreno. Le parcours en omnibus a été beaucoup plus chaotique que d'habitude, idem qu'en France qu'en on emprunte le train les jours de départs de vacances scolaires (comme c'était aussi le cas en Argentine) : les terminaux bondés, des retards importants, du surbooking, des omnibus avec des changements et transits non prévus chamboulant les places attribuées. Bref, 26 h d'omnibus au lieu de 24h. Les transports en Argentine nous donnent une autre perception des distances et du temps  nécessaire. 2h nous semble maintenant être l'équivalent du trajet en France pour aller acheter son pain!

Le glacier Perito Moreno

A 80 km de El Calafate, plusieurs solutions pour s'y rendre : 
- en bus 300 pesos/pers avec guide
- en tour (minimum 500 pesos/pers, il existe des excursions combinant le Perito Moreno avec d'autres visites)
- en voiture 
On a privilégié la location de voiture, pour le même prix que le bus pour 4, nous ne sommes pas soumis aux contraintes des horaires et arrêts limités et imposés

Le lac Argentino et les glaciers Upsala et Spegazzini

Réveillon de Noël
On le passe dans notre cabaña équipée d'une petite cuisine, louée pour l'occasion, en compagnie d'un couple italo-suisse Yasmina et Guido rencontré 2 jours avant lors de notre visite du Perito Moreno.
Le père Noël nous a retrouvé malgré notre voyage itinérant (il est incroyable), nous avons même eu droit de le voir furtivement. 
Merci Père Noël!

Puerto Madryn : péninsule de Valdes 13 décembre 2014 J+60

De Mendoza, nous prenons un omnibus pour Neuquen (première ville au nord de la Pathagonie) puis un suivant partant 15 min plus tard pour Puerto Madryn, soit 24h30 de trajet. 
Encore un long trajet qui nous fait penser que le meilleur moyen de voyager en Argentine est de le faire en camping-car si vous avez suffisamment de temps.
Alors que le trajet de nuit se fait sans problème, le trajet toute une journée enfermés dans un bus même tout confort peut-être long en fin de parcours pour les enfants. Les bus argentins ne font pas de pause hormis des arrêts dans les terminaux, à l'identique des trains français. Boissons et nourritures sont comprises par les compagnies. Pendant ces 2 derniers trajets, nous avons eu pour la première fois "hôtesse de terre" dans le premier bus et Stewart dans le 2ème. Un loto (appelé bingo en Argentine) a même été organisé en fin parcours.

A notre arrivée en fin journée, après avoir trouvé notre auberge (on arrive en haut saison, les argentins sont en grandes vacances à partir de la semaine prochaine), on se renseigne sur les activités et excursions à faire. L'observation des baleines se font de juin à mi-décembre, nous le savions, c'est aussi pour cela que nous avons accéléré notre descente vers le sud. Renseignements pris, chose exceptionnelle, il y a encore une quinzaine de baleines facilement visibles, le temps est propice le lendemain contrairement aux jours suivants. Conclusion : on reserve pour le lendemain.
Un copain argentin de plage pour Clément : Diego 5 ans (le plus grand du jardin d'enfant selon sa mère). Châteaux de sable, foot façon argentin cad avec tacle, croche pied, ... à 5 ans déjà , on comprend pourquoi ils ont des types de jeux plutôt physiques au foot et rugby!! Même son cousin de 3 ans nous ayant rejoint joue comme ça! Résultat : notre pauvre Clément a eu droit aux pommades  contre les contusions le soir.

Péninsule de Valdes

Puerto Pyramide et l'observation des baleines franches J+61

Observation des baleines franches a la péninsule de Valdes
Le musée paléontologique de Trelew (Museo paleontologico Egidio Feruglio)
http://www.mef.org.ar
Ce petit musée moderne et récent contient de belles pièces intégrales de dinosaures toutes ou quasi toutes retrouvées il y a peu de temps (du moins à notre échelle de vie humaine) en pathagonie. Le plus gros fémur de dinosaure au monde a été trouvé en 2013 (l'année dernière). Son originalité est également dans le fait que nous pouvons voir les travaux en cours du laboratoire paléontologique semble t-il très actif, laboratoire séparé de la salle d'exposition uniquement par une vitre. 
La réserve de Punta Tombo 16 décembre 2014
Voilà une bien belle réserve naturelle, intégrée et gérée avec beaucoup d'intelligence, ou nous nous sommes vraiment sentis être en pleine nature et en contact direct avec l'une des plus grandes colonies au monde de manchots de maggelans. 400 000 adultes, une population provisoire en cette période propice (les nouveaux nés ont à peine quelques semaines) estimée à 700 000 individus! Décembre est la meilleure période pour voir ce site, douceur estivale, pinguinots fraîchement sortis de leur coquille, tous les adultes sont attentifs à leur progéniture et s'activent a les nourrir, site encore étonnamment très peu fréquenté par les touristes (ça le devient en janvier-fevrier et septembre-octobre, fermeture d'avril à août). En fin de journée, nous étions les seuls représentants des homo sapiens sapiens.
En plus de cela, nous l'avons fait au soleil couchant, pas de vent, les conditions parfaites pour faire flotter dans l'air un bien être ambiant permettant de contempler, apprécier et s'immerger pleinement dans ce que nous offre la vie naturelle.
Traversée de Guanacos
Pierre et Emilie, jeune couple français très sympa en voyage longue durée également en Amérique du Sud, avec qui nous avons partagé une partie de nos soirées dans l'auberge de Puerto madryn.
Leur blog pour les suivre : http://faraway.in-web.org

Mendoza : 7 décembre 2014 J+54

De san Juan, compter 1h30 à 2 h pour se rendre à Mendoza en omnibus (100 pesos/pers).
On reste 2 nuits a Mendoza puis on décide de louer une voiture pour exhausser l'un des voeux d'Elise : aller voir un observatoire astronomique, avant de descendre dans le sud argentin et ne plus avoir la possibilité d'en rencontrer d'autres. 
Une fois le long we de 3 jours fériés passé, direction Uspallata puis Barreal le lendemain. 

Le Barreal Blanco
Le parc national Leoncito
Dans le parc Leoncito, se trouve 2 observatoires astronomiques, l'un national argentin CASLEO (Complejo AStronomico el LEoncito http://www.casleo.gov.ar), l'autre CESCO (observatorio astronomico del Dr Carlos U. CESCO http://www.oafa.fcefn.unsj-cuim.edu.ar/OafaNew/Servicios/EstcarlosUCesco/EstCarlosUCesco.htm) université de San Juan - États Unis. 

Très proche en distance mais indépendants l'un de l'autre, on visitera de jour CASLEO et la visite nocturne avec observation des étoiles à CESCO.
Claudia nous fera faire la visite particulière diurne de l'observation CASLEO, étant les seuls visiteurs de l'après midi. 
Lors de l'observation des étoiles, nous avons eu la chance de voir un phénomène tout à fait des plus surprenant, un satellite qui, l'espace d'un instant, s'est mis à scintiller fortement avant de  disparaître de notre perception visuelle. Ce phénomène s'appelle un flash d'iridium (flare of  iridium).
Pour savoir quand vous pourrez vous aussi en voir la ou vous vous trouvez (vous devez être précis dans votre localisation a quelques dizaines de mètres près) un superbe site astronomique amateur existe : www.calsky.com (inscription gratuite)



Sur le chemin Uspallata - Barreal, on peut croiser ce type de maison atypique, certainement un particulier passionné qui veut rester la tête dans les étoiles !
Pont de l'Inca

Ascension de l'Aconcagua (6962m) : plus haut sommet d'Amérique, 2ème mondial après l'Anapurna


Certains d'entre vous ont peut être jamais entendu parlé du mont Aconcagua, et pourtant c'est le 2ème plus haut sommet du monde!! 
Puisque nous étions à côté, pourquoi ne pas faire son ascension....

....Bon, au vu des photos peu crédibles ci-dessus on vous l'accorde, la grande majorité d'entre vous se sont bien doutés que nous n'avons pas grimpé jusqu'au sommet (photos prises à 3200 m)! 
Pour les autres (ça fait combien de temps que vous n'êtes pas allé à la montagne?) quelques précisions seraient utiles : 
Pour de telles hauteurs , même en été, il faut 15 à 17 jours d'ascension (son ascension n'est pas trop technique avec différentes voies possibles dont une française) pour atteindre le sommet et s'acclimater à l'altitude, être équipé de matériels spécialisés crampons, corde, piolets (glacier vers 4500 m), oxygène, et surtout de vêtements bien plus chauds et techniques que ce que nous portions sur les photos (des gants en laine, chaussures ouvertes, un jeans et un petit coupe vent, c'est un peu léger..). Enfin, le paysage ne serait pas tout à fait le même, plutôt blanc, les visages très marqués par l'altitude, pas de zone aménagée ...
Et bien que nous soyons allés en Equateur jusqu'à 5000 m, y aller avec de jeunes enfants de 5 et 10 ans relèverait de la folie. Cela reste des altitudes pour des gens expérimentés, accompagnés d'un guide de haute montagne obligatoire bien entendu, mais c'est faisable!
Mais, si vous y avez cru un instant, faites nous le savoir que l'on rigole ensemble.

Les thermes de Cachueta


En plein air, dans une jolie vallée encaissée, Les thermes de Cachueta sont loin de ressembler aux thermes françaises mais plus a un parc aquatique couplé à des bassins thermaux.  Outre les classiques bassins à différentes températures, on peut s'adonner aux joies de la glisse sur des toboggans, rivière de courant, parc enfant....
Le Must de ce parc sont les 4 sites aménagés d'une multitude de barbecues pour faire son asado. A partir de 13h, on peut dire que la détente dans les bassins se fait avec de bonnes odeurs ambiantes de grillade sur tout le site.
Ouvert de 10h a 18h30, ce lieu de détente et de jeu mérite d'y passer la journée en amenant ce qu'il faut pour un asado en déjeuner.

San Juan : 3 décembre 2014

On devait de Salta nous rendre à San Pedro de Atacama (chili) 9h de bus environ franchissant la passe de Jama, des paysages traversés superbes, mais si nous voulons profiter un temps soit peu de la Pathagonie (destination phare de notre voyage en Argentine - Chili), étant donné que nous venons de voir des paysages similaires (quebradas, salar, désert ), nous avons décidé au final d'entamer notre descente vers le sud argentin. Nous pourrions prévoir le désert d'Atacama lors d'un prochain voyage Pérou - Bolivie - chili du Nord par exemple...
Direction San Juan, ville un peu dans l'hombre touristique de Mendoza, mais peut être a taille plus humaine. On prend de Salta un omnibus pour 15h30 de trajet (714 pesos/pers). La quasi totalité du trajet s'est fait dans une vallée arride longeant la cordillères des Andes. C'est seulement à quelques kilomètres avant San Juan que nous voyons le paysage verdire, allées de platanes, vignes (un air de Provence en été ). Franco, un argentin rencontré en Equateur nous accueille au terminal de San Juan. Après nous être délestés de nos bagages à l'auberge, on se rend à un glacier qui, selon Franco, fait "les meilleures glaces du monde". Carolina, sa compagne nous rejoint la bas. Il est vrai qu'elles étaient bonnes ces glaces, (viande, asado, mate, dulce de leche et glaces sont les éléments qui caractérisent l'Argentine pour le moment).
La finca de LOS CHACHOS : petit havre de paix
Franco et Carolina, en transit sur leurs terres natales, entre 2 longs voyages, l'un venant de se terminer début novembre, l'autre prévu en mars 2015 pour plusieurs mois en Europe, se sont installés depuis 1 semaine dans la finca de Jorge, papa du beau frère de Carolina, afin de l'entretenir et la restaurer. Ils nous hébergent des le lendemain de notre arrivée, après avoir terminé les derniers grands nettoyages d'installation. Situé dans un village a une 20 aine de km de san Juan, appelé Melano de Oro, en zone agricole, nous voilà loin de tout, sans téléphone/connection internet, sans voiture, bref la coupure que nous souhaitions pour recharger nos batteries humaines. 

Le lendemain, Carolina nous fait la visite du secteur alentour à San Juan tel que le barrage de Ullum. Sous un soleil de plomb et lors d'une forte chaleur > 40°, nous nous traînons non sans difficultés jusqu'au "dique". Ce barrage a une utilité hydrauelectrique, mais la province de san Juan est confronté à une sécheresse depuis près de 8 ans. Bien que nous soyons en pleine période d'étiage, précédent les mois possibles de pluies (décembre et janvier), le très bas niveau du plan d'eau en amont du barrage est sans contexte quelque chose de frappant. Des mesures d'interdiction de toute activité ont été prises (baignade, loisir...), à la déception des enfants à qui ont leur avait dit qu'on allait se baigner au lac.
Certains y voient uniquement la loi des cycles (période actuelle de sécheresse alternant ensuite avec une période sans), d'autres accusent avec force l'extraction de minerais qui a démarré 12 ans auparavant et consommant une grande quantité d'eau en amont du fleuve (problème d'usage de l'eau).... Bref, c'est en tout cas un problème majeur auquel sont confrontés les habitants de la province de San Juan.
Le village de Zonda est au bord du plan d'eau, visite d'une bodega (domaine viticole) familiale, a taille humaine, au pied du mont bleu.

La finca a une enorme piscine. En fait un bassin qui servait initialement a stocker l'eau pour l'irrigation. Ce bassin etait alimenté une bonne partie de l'année par la résurgence d'une source. Autrefois, ce bassin privé, le seul aux alentours, profitait aux enfants du quartier pour la baignade (elle devenait en quelque sorte une piscine collective). Mais voilà, depuis 3 ans, conséquence de la sécheresse, et des usages de l'eau telle que l'irrigation des cultures environnantes, cette source s'est tarie. Une pompe a été installée, mais la nappe d'eau continue à baisser obligeant sans cesse à creuser plus profond ...
Le four à gaz ne fonctionnant pas , Michel a expérimenté la cuisson du filet mignon en croûte cuisiné par Estelle avec le four à pain extérieur. Résultat : Incomparable ce mode de cuisson avec un  four traditionnel. Michel envisage sérieusement de retour en France d'en faire fabriquer un. 
L'asado
L'asado (barbecue party), est culte en Argentine.
A notre arrivée, franco nous a prévu un asado en famille.  Mais celui organisé 2 j plus tard samedi sera l'authentique moment de convivialité du we entre amis/familles dans lequel on rencontre de nouvelles personnes, on joue de la musique/chante, toute l'après midi. 
Quelques règles pour un asado réussi :
- Premièrement, le barbecue se fait avec du bois bien spécifique (pas de charbon, outrage!), et surtout le feu se fait de côté en hauteur, seules les braises sont récupérées pour une cuisson en douceur. Bref, 3 h de préparation/cuissons sont nécessaires avant de savourer différentes types de viande et légumes cuits a la braise.
- avoir du vin, beaucoup de vin (rose, rouge, champagne)
- avoir un joueur de guitare, des convives chantant et accompagnant avec des maracas ou ustensils de cuisine ou tout se qui passe sous la main
- laisser ouvert l'asado aux amis des amis pour de nouvelles rencontres, et si possible sympathiques
- avoir un monsieur/madame asado (l'ami/personne de la famille maîtrisant la gestion du barbecue)
- avoir un endroit ombragé car la cuisson démarre en début d'après midi pour s'attabler vers les 16h - 17h


Edouardo, dit el señor del asado, fournit la viande de qualité, prépare la cuisson del asado mais aussi joue de la guitare... et à ses heures non asadiennes, il est vétérinaire. C'est l'homme de la situation pour un asado réussi !
Jorge, le propriétaire de la finca, sympathique personnage (ancien député) : une façon chic de savourer une coupe de champagne de San juan devant la piscine !

Salta et ses environs : 24 novembre 2014


Au terminal des omnibus de Puerto Iguazu, même manège qu'à Buenos Aires, on fait le tour des compagnies/agences de bus, on compare et on décide un départ le 23 nov 9:45 en direction de Salta avec plus de 24h de transport (nouveau reccord) (900 pesos/pers).
La ville de Salta (1187 m) et sa province du même nom sont situés au nord ouest de l'Argentine, au pied de la Cordillère des Andes. Nous retrouvons une population d'origine  indienne parlant encore le Quechoua (comme dans la Sierra des volcans en Equateur).  Le programme des prochains jours : louer une voiture pour faire la boucle de Cafayate au sud (3j) et la Quebrada de Humahuaca et salinas grandes (2j) au nord. 
Á Salta, discussion á l'auberge de jeunesse avec un jeune hollandais cultivé et intéressant, en voyage 2 mois après ses études avant de commencer son prochain travail. Ses employeurs lui ont demandé s'il voulait quelques mois dispos avant de commencer...
Il nous a surtout fait découvrir un système pour se faire envoyer de l'argent en liquidité (de soi même, famille , amis..) via des sites internets comme : Smallwordfs.com ou azimo.com . Bien qu'il y ait une commission pour le dernier, nous conseillons après plusieurs utilisations azimo.
 Il y en a d'autres. De plus, et chose la plus intéressante, le change se cale plus sur le dollard blue pour l'Argentine. 
Ce hollandais a passé 1 mois à buenos aires auparavant, où il a appris les bases de l'espagnol, langue qu'il ne connaissait absolument pas. Chose rigolote, c'est que maintenant il le parle à l'Argentine, c'est à dire avec des CH a la places des Y et des LL. Ca va lui faire drôle quand il ira en Espagne!

La boucle de Cafayate J+42 à 44

1er jour : salta - El carril - parque Los Cordones - Cachi. 
2ème jour : Cachi - Molinos - Cafayate
3 eme jour : Cafayate - la Viña - Salta
A Cafayate, à la Casa de las Empanadas (très bonne adresse pour savourer des Empanadas faits devant soi), rencontre avec un couple de voyageurs italiens de Parme, Andrea et Roselina, très sympathique avec lequel, tout en dégustant un vin Malbec (vin rouge argentin le plus ambématique), Michel et élise (Elise à l'eau bien sur) ont échangé avec eux sur les voyages (et oui toujours), l'Amérique centrale, et a rappelé à Michel un vieux jeu de carte qu'il avait connu jeune en Espagne : la Scopa (en italien), Escoba (en Espagnol). Bien entendu, selon les italiens, l'origine du jeu est italienne (très populaire en Italie). Et après une recherche de la maman d'Estelle, ce jeu se joue en Argentine également avec d'autres règles appelé Truco http://www.imerege.com/blog/index.php?post/2005/03/28/141-le-truco

La Quebrada de Humahuaca et Salinas Grandes J+45 à 47

On prévoyait de faire cette boucle en 2 j, mais le rythme depuis que l'on loue la voiture est soutenu (beaucoup de transport : la boucle de Cafayate a été de 520 km dont une partie sur piste,changement d'hébergement chaque jour...).  Les paysages les plus remarquables dans cette Quebrada sont éloignés et en partie en dehors de la route principale, on décide de la faire en 3j et dormir les 2 nuits dans le très jolie village touristique de Tilcara. D'un point de vue logistique : on contacte le loueur de voiture via WhatsApp (en Amérique latine, beaucoup de personnes  utilisent cette application de texto via le net pour communiquer) pour rallonger d'un jour la location du vehicule et l'auberge de jeunesse de salta pour décaler d'un jour la réservation faite.
1er jour : Salta - Tilcara
2ème jour : Tilcara - Humahuaca - cerro Hornocal - Tilcara 
3ème jour : Tilcara - Pumamarca et le Cerro aux 7 couleurs - Salinas grandes - San Antonio de Los Cobre - Salta
On profite du long trajet en voiture et du lecteur CD du vehicule pour faire le cours d'éducation musicale du Cned à Elise (clément y participe également) C'est donc sur fond musical de Orphée aux enfers d'Offenbach, Prélude de Bach, Carnaval des animaux de Saint Saëns, opéra Carmen de Bizet, Au clair de la lune ...  et  autres morceaux illustrant les différents rythmes, tempo, mélodies, chants ... que nous entrons dans la Quebrada (découvrir ce lieu avec du French cancan est  une expérience intéressante à faire et vivre car étonnante ou détonnante?!).
Arrêt au village de Maimara. Dans la rue où nous nous garons, se joue un jeu de ballon par les enfants locaux. Après une petite phase d'observation, on rejoint les équipes pour quasi 2h de parties  endiablées. On était pourtant partie initialement pour aller voir le paysage géologique remarquable en fond (voir photo ci-dessous).
Les règles, on a mis un certain temps a tout comprendre. 2 équipes, l'un des joueurs de l'équipe A doit avec le pieds dégager la balle ( pelota) et ensuite tenter de toucher successivement 4 arbres formant un carré. L'équipe B doit récupérer la balle choutée et tenter de toucher le joueur de l'équipe A avant que celui-ci n'ait fini sa boucle. Le joueur de l'équipe A peut s'arrêter à chaque arbre et être protegé mais pas entre. L'équipe B peut faire stopper la poursuite de la boucle du joueur A en tapant avec le ballon a un des arbres. Il pourra repartir pour tenter de poursuivre sa boucle quand le joueur suivant de son équipe dégage à son tour le ballon (vous suivez?). Si il est touché, il est éliminé, si il termine sa boucle, il pourra rechouter une nouvelle fois la balle. Bref c'est un mélange de baseball au pieds, ballon prisonnier, ...
Bon, on a surtout bien rigolé et partagé un moment ludique avec des enfants d'un quartier. On a apprécié leur spontanéité, jovialité et simplicité. 

Hornocal ou la palette du peintre

Le village de Humahuaca n'a rien de bien attrayant. Par contre, à partir de son centre ville, prendre une piste (route 73) en direction de Aparzo afin d'atteindre le Cerro Hornocal, du moins un mirador (3400m) face à l'Hornocal. 1h de piste sinueuse et caillouteuse en voiture avant d'arriver, une fois n'est pas coutume, au petit poste d'entrée tenu par la communauté indigène ou l'on s'acquitte d'un droit d'entrée de 30 pesos pour accéder 4 minutes plus loin au mirador. 
L'Hornocal est un cordon montagneux issu d'une formation géologique particulière appelée "Yacoraite", composée principalement de schistes plus ou moins plissés, recouverts de grès tendre, rouge foncé, mais aussi bleu, jaune, vert, violet, ce qui donne cet effet de couleurs absolument incroyable !
On nous avait conseillé d'y aller en fin de journée, vers 17h pour avoir les lumières idéales du soleil couchant. On a eu des nuages occultant le soleil quelques minutes après notre arrivée. Donc, on a récupéré également une photo sur le net pour vous (et nous) donner une idée des multitudes de reflets et couleurs de ce site.
Nous rencontrerons tout au long de ces boucles beaucoup d'ânes en liberté, au fin fond du désert. sont-ils sauvages?
Salinas Grandes
À compter de la bifurcation Pumamarca, comptez plus d'1h de route pour y arriver. Attention aux personnes sensibles au mal des montagnes (Estelle, notre altimètre biologique pourra vous le confirmer), on franchit une crête à 4170 m avant de redescendre sur l'autre versant et apercevoir au loin le désert de sel appelé aussi en Amérique du Sud "Salar" (3350 m, 120 km2 de superficie). Il est considéré comme de petite surface en comparaison avec quelques autres que l'on rencontre en sud Bolivie (salar d'Uyuni 10582 km2), nord chili (salar d'Atacama 3000 km2) ou nord de l'Argentine (dont un portant quasi le même nom Salinas de Grandes 6000 km2). Pour information, le plus grand sur notre planète semble être le Grand Rann de Kutch en Inde 30000 km2).
On y extrait, non pas du sel alimentaire, mais principalement du Salpêtre (nitrate de potassium) éventuellement mélangé à du nitrate de sodium, de l'iode, du lithium (recherché de plus en plus par l'industrie des accumulateurs électriques, et du sel commun (chlorure de sodium). 
Donc a ne pas faire comme nous l'avons fait, goûter les christaux de sels !!! 
Voilà une chose des plus étonnantes, une maison construite en brique de sel!
De salinas grandes, on a eu la bonne idée de retourner à Salta via San Antonio de Los Cobres. Soit 220 km dont 130 à 140 (on ne comptait plus à la fin) en piste. Cela a été très très très long, avec une voiture pas tout à fait appropriée pour ces routes. 
Entre Salinas Grandes et San Antonio de Los Cobres, nous n'avons croisé sur les + de 75 km de piste (2h30-3h de voiture), qu'un motard faisant la sieste sous un buisson de 20cm de haut (autant dire rien) le long du chemin (la fatigue, quand elle te tient ...) et un cycliste local venant de nulle part et on l'espère n'allant pas d'où on venait car la route risque d'être encore longue !!! La vie du désert quoi!
Du coup, on a initié Elise a la conduite (premiers coups de volant pour elle dans le désert de Salinas Grandes, nous pensons qu'elle s'en souviendra toute sa vie).
Cela fait 6 j que nous louons ce vehicule, plus de 1250 km parcourus, on achève notre circuit en apothéose et sur les rotules (nous, la voiture ... à voir à la restitution).
Le bilan de nos 2 boucles de 6 j, de superbes paysages, mais trop de distances et temps de voiture sous estimés. Certains font cela en 4j, cela devient plus du mototourisme en notre sens. En tout cas, le rythme était trop important pour notre type de voyage longue durée ou l'on souhaite s'imprégner des lieux et des gens (il y a des zones ou c'était vraiment le désert, pas âme qui vive hormis faune et flore associée), mais on revient les yeux remplis de beautés.

Puerto Iguazu (Argentine) : 22 novembre 2014

22 novembre (J+39), de Foz do iguacu, on décide de repartir côté argentin a Puerto Iguazu, pour voir toutes les possibilités de bus possible afin de se rendre à Salta, notre prochaine destination. Un bus effectue le passage de frontière (4 Reales/pers), en fait cela se fait en 2 temps avec 2 bus différents, l'un vous amène au premier poste frontière du Brésil, vous y laisse en vous donnant un ticket pour en prendre un autre après les formalités douanières d'usage aux 2 postes (Brésil et argentin). 
Nous ne ferons finalement pas les chutes côté argentin, le point de vue le plus impressionnant appelé "passage de la gorge du diable" est fermé, officiellement il est inondé, officieusement il s'est écroulé il y a quelques mois suite à une forte crue du fleuve Iguazu. Nous aurions pu tout de même les faire vue d'en dessous au plus près en prenant un zodiac nous amenant quasi sous les chutes, douche garantie! 
Rien de bien séduisant a Puerto Iguazu, de plus nous avons trouvé un hôtel (on s'est laissé conseiller par un rabatteur au terminal de bus), en processus de dégradation, personnel non motivé, wifi/billard ne fonctionnant pas, piscine insalubre, air conditionné vieillissant et très bruyant, aucun service annexe, déjeuner inclu ragoûtant et suspect, bref on n'a pas l'habitude de vous raconter nos hébergements (aucun intérêt) mais la, c'est la première fois depuis notre départ ou on a une curieuse envie de fuir au plus vite cet hôtel,nous y passerons qu'une courte nuit bien suffisante. 
On ne regrette pas d'avoir installé notre campement à Foz do Iguazu, ville beaucoup plus grande et grouillant d'activité à contrario de Puerto Iguazu, petite ville  créée  (du moins l'impression que cela donne)  pour héberger les touristes désirant visiter les chutes. 
Michel profite pour changer des dollards obtenus au Brésil en pesos. 

Petit exercice de math donné à élise qui illustre bien la double monnaie en Argentine et le marché dollards blue : 
"Revenant du Brésil, nous souhaitons changer des dollards US en pesos (monnaie Argentine) a Puerto Iguazu. Nous avons 1000 dollards à changer. Le cours du dollard officiel acheté par une banque ou caisse de change en Argentine est à 8,5 pesos. Le dollard blue est quant à lui à 12 pesos.  
- Quelle est la somme en pesos que l'on obtiendrait avec le change officiel? 
- avec le dollard blue ? 
- quelle est la différence en pesos entre les 2 changes? 
- sachant qu'un cornet de glace avec 2 boules est a 15 pesos a Puerto Iguazu, combien la différence permettrait-elle d'acheter de cornets? 
- refais cet exercice avec le cours du dollard blue obtenu il y a 10j à Buenos Aires 1$=13 pesos" 
Anecdote d'elise a la fin de l'exercice, "je vais devenir grosse avec ce change !" 

Pourquoi une double monnaie (voire 5 cours de change différents) en Argentine depuis quelques années ? Ci-après le lien d'un article du Monde Economique pas récent mais explicite du moins avec l'œil d'un économiste ... : http://www.huffingtonpost.fr/sophie-guignard/inflation-devise-argentine_b_3106486.html

Foz do Iguaçu (Brésil) : 18 novembre 2014

Oui, le Brésil n'était pas forcément dans nos plans initiaux, mais voilà, de fil en aiguille, nous y sommes bel et bien, après, reccord battu, un trajet de plus de 21h de bus venant de Buenos Aires. 

Les omnibus sont de grands bus longues distances confortables sillonnant toute l'Argentine et ses pays frontaliers. Bien que les distances soient énormes, ce mode de transport collectif concurrence fortement l'avion par son prix moins honéreux.
Nous souhaitions nous rendre aux fabuleuses cascades d'Iguazu ( visibles côté Argentin comme coté brésilien). Sur les conseils de Pomi, notre hôte de Buenos Aires, nous sommes allés directement au terminal des omnibus de Retiro à Buenos Aires pour avoir d'éventuelles réductions substantielles que l'on aurait pas si on commandait en ligne.  Résultat, après être passés devant 4 ou 5 compagnies (toutes me proposant des tarifs différents), voilà que la compagnie Pluma brésilienne nous propose à un prix défiant toute concurrence une arrivée à Foz do Iguazu, soit de l'autre côté de la frontière de Puerto Iguazu. Ce conseil d'aller se déplacer et faire plusieurs agences de réservation, aura été plus que payant, on a économisé quasi près de 1000 pesos.
Buenos aires- Foz do Iguazu : uniquement les lundi et vendredi avec la compagnie Pluma (470 pesos /pers obtenu) depart18h30 arrivée estimée le lendemain14h00 (soit 15h heure Brésilien, il y a que -3h de décalage horaire avec la France).

Cataratas do Iguaçu (les chutes d'Iguazu côté Brésil) J+37

Pour y aller, prendre le bus n°120 (parque nacional/aeropuerto), 2,90 Reales/pers, du terminal urbain.


Les chutes d'Iguazu, 80% côté argentin et 20% côté brésilien, ont été classées merveille naturelle depuis 1984 au patrimoine mondial de l'UNESCO.

On pensait avoir vu de belles cascades en Equateur (route des cascades Banos-Puyo), et elles l'étaient, mais la, nous sommes dans une autre dimension de beauté que nous réserve la nature. Nous n'avons pas visité les chutes du Niagara ou Victoria, bien que l'on a rencontré hier un français qui revenait des premières, mais ce que nous venons de voir manque de superlatifs. Alors, pour une fois, même si le son ambiant ni est pas avec ce vombrissement accentuant la sensation de puissance déployée par cette multitude de cascades (au nombre de 275), on laisse s'exprimer les quelques photos....(vous pouvez regarder les photos à coté d'un robinet d'eau ouvert  à fond) . Ce sont dans des lieux de ce type où ne regrettons pas de voyager par nos propres moyens, car pour une visite annoncée en 2 - 3 h, nous y sommes restés près de 5 h pour apprécier cette magnificence naturelle et se sentir vivant face et au cœur de tels éléments.
On imagine ce qu'a pu ressentir Avar Nuñez Cabeza de Vaca, le premier européen à contempler ces cascades au XVI eme siècle!
Si vous aimez les cascades, voir le lien ci-dessous qui recense les 20 plus belles cascades et chutes du monde :
http://www.regardsurlemonde.fr/blog/les-20-plus-belles-cascades-et-chutes-deau-du-monde


Itaipu : barrage hydroélectrique J+36

Pour y aller, prendre le bus n°101 ou 103 ou 104 du terminal urbain direction Itaipu/dam , 2,90 Reales/pers.

2ème barrage au monde par sa taille après celui des trois-gorges en Chine, la centrale d'Itaipu mise en service progressive à partir de 1984 est la première en production cumulée d'électricité depuis 2006 (avec ses 20 turbo-reacteurs de chacun 700MW) : 14 000 MW d'électricité. 
Situé sur le fleuve Parana (2ème d'Amérique du Sud après l'amazone, 7eme mondial), aux frontières du Paraguay et du Brésil, ce projet a été lancé officiellement en 1973  par les 2 pays en signant le traité d'Iguazu. Un consortium privé américain et italien a remporté l'appel d'offre en 1971 (ça vous rappelle pas quelque chose les bretons?).
Des ouvrages de cette envergure nous laissent toujours perplexes. 
Certes, elle alimente a elle seule près de 26% de l'électricité brésienne, et plus de 75% au Paraguay, l'électricité hydroélectrique reste l'une des énergies ayant le meilleur rendement et reste l'un des meilleurs investissements dans la compensation carbone, le rendement d'Itaipu surface ennoyée/production d'électricité est bon. Elle remplace des centrales thermiques à énergie fossiles, ..., génère des revenus dont une partie est réinvestie dans la recherche, l'université , les énergies vertes type biogaz..., des mesures compensatoires écologiques et sociales sont réalisées (bioréserves, canal de passe à poissons..., éducation des populations locales, indemnités aux agriculteurs qui pour partie ont migré au Paraguay...).
Le barrage d'Itaipu (de type barrage à contre-forts) est selon l'American Society of Civil Engineers (Association américaine des ingénieurs en génie civil) l'une des 7 merveilles du monde moderne (liste consacrant les monuments du XXème siècle).
Mais on ne pas occulter l'immense désastre et chamboulement environnemental que cela a occasionné : inondation de 1 500 km2 de forêts, faune et flore associées et de terres agricoles, perturbations majeures sur l'hydrodynamisme, flux sédimentaires/piscicoles et habitats aquatiques...., le déplacement de populations (42444 personnes ont été déplacées dont plus de 38000 travaillaient la terre), 144 ouvriers sont morts sur le chantier, l'engloutissement de la cascade des 7 chutes (voir carte postale ci-dessous prise sur le net) — également connu sous le nom Salto de Sete Quedas —, qui était non seulement un site touristique et naturel important en Amérique du Sud mais aussi les plus importantes chutes d'eau du monde en volume. Elles étaient, selon écrits, tout aussi impressionnantes que les chutes d'Iguazu.
En tout cas, quelque soit l'opinion que vous aurez en sortant de cette visite, il y a peu de chance que cet ouvrage vous laisse de marbre.
 Pour vous donner une idée du volume d'eau transitant dans la centrale d'Itaipu, les chutes d'Iguazu n'alimenteraient que 2 des 20 turbo-reacteurs!

 

De la vue aérienne ci-dessous, vous pouvez voir à droite les 20 turbo-reacteurs et à gauche les passes de délestage du plan d'eau (notamment en période de crue, elles n'étaient pas en fonctionnement pendant notre visite du fait qu'il n'a pas plu depuis plusieurs jours).

Buenos Aires : 12 novembre 2014

12 novembre 2014 : venons d'arriver à l'aéroport de Buenos Aires tôt dans la matinée (7h30) après un vol de nuit de Guyaquil. On se re rapproche des horaires français, seulement -4 h de décalage. On se pose dans l'aéroport pour petit déjeuner et surtout valider notre réservation de chambre chez un particulier de buenos aires via le site AirBnb. Au final, ça sera la première fois que l'on passe par ce système. Et ce fut laborieux. Les étapes de vérification sont longues, pas toujours fonctionnelles, nécessitant d'être adhérent Facebook ou Google ou LinkedIn pour l'une des étapes. Bref, on a failli abandonner après 3h de galère. Après une nuit de vol, dans un aéroport à gros trafic, chargés de nos sacs et avec les enfants, voyant nos téléphones et tablette se décharger, on ne devrait pas  se mettre dans ce type de galère du moins pour les capitales (avoir le logement et transfert établi). Mais bon, au final, nous voilà chez Pomi- papa de Pablo avec qui on  a traité par le net, dans le quartier de Barracas. Pomi est un retraité décontracté , qui nous a offert une dégustation du "Mate" façon traditionnelle (c'est un fanatique et puriste du Mate selon ses propres  termes)- avant de nous briefer sur Buenos Aires, les lieux remarquables, les  adresses utiles (notamment une tienda d'empanadas- un Resto de viande argentine-  ...), les moyens de  transport, les modes de paiement et de change de devises à plusieurs vitesses... Bref on devrait être parré pour découvrir cette capitale.
Par contre, ça se complique au niveau de l'élocution des mots, mais aussi des expressions. Figurez vous que LL et Y se prononce Che. C'est à en perdre son chatin...
 
La journée aura été consacrée surtout à se poser, "à atterrir " en Argentine, à faire une sieste pour récupérer. Nous pourrons ainsi démarrer la découverte de la ville dès le lendemain.

Visite et imprégnation de Buenos Aires : J+27 à 30

Visite pendant ces premiers jours des principaux quartiers à ne pas louper : microcentro (zone financière et touristique), Reticula (quartier résidentiel riche), Palermo (viejo, Hollywood, soho), San Telmo et sa place Dorrego, la Boca et le caminito (enclave très touristique voir de trop et pourtant entouré d'un quartier tres populaire voire peu sécuritaire), Puerto Maduro. Ça fleure bon le printemps, des odeurs de jasmin en passant par les jardins fleuris occupés par de nombreux "Portenos" profitant d'une douceur agréable et de bains de soleil. Nous ne savons pas si c'est le fait que nous arrivons à  l'une des meilleures périodes de l'année, mais nous ressentons dans l'air et dans l'atmosphère l'épanouissement à la vie extérieure/nocturne tel que nous pourrions le ressentir lors de belles et chaudes premières journées de printemps faisant suite à un long hiver terne (vous voyez a peu près ?). Il semblerait que nous retrouvions des fortes similitudes de climat tempéré  avec la France (plutôt sud)/Espagne. En se balladant de quartier en quartier, on peut aussi ressentir des influences d'ambiance parisienne (au mois d'août), ou espagnole (Barcelone, Madrid). De nombreuses terrasses de café, places avec restaurants, des horaires à l'espagnole (venant d'Equateur ou passé 22h, il n'y avait plus grand monde dans les rues... Ça change!).
Déplacement dans la ville : les bus collectifs sont de loin le mode de transport le moins cher (Max de 3,5 pesos/pers) avec un système à carte "SUBE" (on recharge la carte dans de nombreux magasins, il est meme tolèré un montant débiteur jusqu'à -10 pesos sur la carte).
Bon, l'intégration architecturale, ce n'est pas toujours cela dans certains quartiers comme microcentro.
Casa Rosa (maison rose) est l'édifice du pouvoir exécutif argentin en face de la place Mayo.
Xavier et Lola, des uruguayens venus passer le we a Buenos Aires, et logeant également chez Pomi pour l'occasion s'initient au bullage. 
A côté de chez Pomi se trouve un théâtre où se joue actuellement l'un des spectacles nocturnes de tango les plus fameux de Buenos Aires, "Señor Tango". Une des entrées des artistes est la porte juste à côté. Et tous les soirs, pour une entrée en scène à 22h30 pétante, un gaucho et un indien sur leurs superbes montures attendent sagement dans la rue. Les ayant croisé une première fois en pleine rue (on a d'ailleurs cru que l'on avait des allucinations du à d'eventuelles carences vitaminées de part notre régime alimentaire modifié depuis notre voyage...) et échanger avec eux, nous ne manquions pas de les revoir a heure fixe les soirs suivants quand nous étions présents. 
Quartier de la Boca et son célèbre Caminito
Sortie dominicale au parque 3 de febrero (Palermo). Ce jour la, tout Buenos Aires etait de sortie pour profiter de ce dimanche ensoleillé et chaud (bronzage, foot improvisé, rollers, vélo, pédalos, cricket, skateboard, picnique, spectacles de rue...). Nous avons fait comme eux. Un concert toute la journée de différents groupes est offert en prime semble t-il chaque dimanche aux usagers du  parc. 

Delta du Tigre J+30

Direction le delta du tigre. Pour s'y rendre, prendre un train équivalent à un TER de la gare de Retiro jusqu'au terminal du train de la côte : Tigre (1,5 pesos/pers, encore moins cher que le bus).  Les bus de ville et le train urbain sont fortement subventionnés.
On prend ensuite un bateau navette pour faire une boucle évoluant dans les canaux/bras de l'estuaire.
Les eaux sont celles d'un estuaire, marronatres, mais les maisons sur pilotis sur les rives avec chacune un ponton aménagé (qui, pour beaucoup, est utilisé aussi comme terrasse -lecture, bronzage, apéritif, repas, loisirs..) donnent une impression de quartier résidentiel en zone verte estuarienne. Cela pourrait sembler à un lieu assez enchanteresque a peu de distance de Buenos Aires ou se mettre au vert,  mais nécessitant certainement des coûts d'entretiens importants (maintien/protection  des berges, gestion des pilotis, des réseaux ...)  avec probablement des problèmes de proliférations de moustiques et autres ..